La Coordination nationale des universitaires algériens pour le changement (Cnuac ) a tenu à dénoncer la décision prise en Conseil des ministres relative à l'accès sans condition au master et au doctorat, la qualifiant de "populisme" dans une déclaration rendue publique suite à sa réunion du 20 août dernier. Pour rappel, le chef de l'Etat avait annoncé, le 9 août dernier, que les admissions aux formations de master et de doctorat seront désormais ouvertes à tous les étudiants, sans sélection. La mesure a été décidée dans le cadre de la réforme du système universitaire. Pour la Coordination, cette mesure "comme toutes celles qui l'ont précédée", ne sont, à leurs yeux, que "l'expression de la volonté renouvelée du système de soumettre l'université en vue de sa domestication" et finit par affirmer "que rien n'a changé". La Cnuac appelle également l'ensemble de la famille universitaire (enseignants et étudiants) ainsi que la société algérienne "à prendre conscience et à s'élever face à une rentrée universitaire de tous les dangers", invitant les acteurs universitaires à réagir "collectivement partout et surtout dans les lieux d'enseignement". La même source, tout en réitérant son soutien et son appartenance au Hirak, estime que cette rentrée "est dangereuse pour l'avenir du pays comme pour la réalisation du rôle et des missions de l'université" à cause "de la crise sanitaire et des décisions ministérielles". À ce propos, la Coordination s'élève contre "des décisions scandaleuses du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, sans consultation de la communauté universitaire qui reste la première concernée" et tient "à souligner les contradictions dans lesquelles s'empêtre une tutelle incompétente et inefficace". Le communiqué dénonce également les tentatives de valider l'année écoulée "en violation des normes pédagogiques" à travers "le harcèlement subi par les enseignants". Rappelons que dans un précédent communiqué rendu public le 17 août dernier, la Cnuac avait déclaré que "la rentrée sociale doit être une rentrée de luttes, une rentrée du Hirak solidaire et uni" face "à la démagogie, à l'autoritarisme et au volontarisme de ce système".