L'histoire est un éternel recommencement, dirait l'autre. Youcef Belaïli en sait quelque chose. Lui qui est en train de foirer sa carrière en club comme jamais une grave blessure ne l'aurait fait. En refusant d'embarquer à bord du jet privé dépêché par le Ahly de Djeddah pour des motifs que même un enfant ne croirait pas, le champion d'Afrique 2019 avec les Verts a confirmé, pour la énième fois, qu'il est (encore) aux antipodes de ce que devrait être un joueur professionnel. "Un homme averti en vaut deux", dit cet autre adage que Belaïli ne connaît apparemment pas, puisqu'en dépit d'une longue "expérience" en matière de problèmes avec son employeur, l'Oranais n'a rien fait, cette fois-ci encore, pour se montrer irréprochable et/ou démentir cette étiquette de "joueur non sérieux" qui lui colle à la peau depuis 10 ans maintenant. Pendant le confinement, "tout le monde" à Oran savait qu'il multipliait les matches inter-quartiers avec ses amis, dont certains évoluent en Ligue 1 avec les risques que l'on sait. Les vidéos et photos le montrant avec quelques "visages connus" du monde de la nuit n'ont, par la suite, fait que ternir davantage sa réputation de fêtard avec, comme point d'orgue, des soupçons sur une éventuelle "replongée" dans le monde d'avant, celui qui l'avait vu se faire hara-kiri pour écoper ensuite d'une suspension de 4 ans réduite à 2 à la faveur d'un jugement du TAS de Lausanne. Son obstination à ne pas rejoindre l'Arabie Saoudite où il aurait, d'emblée, subi une batterie de tests n'est, du reste, pas pour l'aider à démontrer qu'il est "blanc" comme neige et qu'il n'a pas "tiré un trait" définitif sur son aventure en club. Seule certitude, son côté "autodestructeur" a fini par lasser même les plus indulgents de ses followers qui n'évoquent même plus un "énorme gâchis", mais plutôt un nouveau retour à la case départ. Comme à chaque fois, et comme si l'histoire de Youcef Belaïli n'était qu'un éternel recommencement. Rachid BELARBI
