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"La moyenne de réussite au baccalauréat est un scandale"
Bachir Hakem, pédagogue et ex-professeur de mathématiques
Publié dans Liberté le 12 - 10 - 2020

Liberté : Que pensez-vous de la décision prise par le gouvernement de fixer à 9/20 la moyenne de réussite au baccalauréat ?
Bachir Hakem : D'abord,d'un point devue légal, le but du baccalauréat général est de vérifier "un niveau de culture défini par les enseignements des lycées", d'une part, et de contrôler les "connaissances dans des enseignements suivis par l'élève en dernière année", d'autre part. Donc, organiser un baccalauréat sur deux trimestres est la première erreur car cela n'est plus un baccalauréat.
Cette année, on ne pouvait pas parler de baccalauréat car son contenu ne concerne pas toute l'année scolaire. Maintenant,on a choisi d'examiner les élèves sur 2/3 du programme pour leur ouvrir la voie de l'université et pour ne pas décréter une année blanche. Cela a été déjà critiqué car le courage de prendre les bonnes décisions n'existe pas. L'Education fait l'objet de mesures politiques et populistes, mais jamais pédagogiques. La deuxième décision de fixer à 9/20 la réussite à l'examen des deux trimestres et non au baccalauréat est le plus grand scandale qu'aura connu l'éducation en cette année 2020.
C'est le coup fatal à l'éducation nationale car on cherche à tirer le niveau des bacheliers vers le bas. Le taux de réussite, cette année, n'aura aucun sens. Car quelle différence entre une moyenne de 8/20 et 9/20 ? Cette décision montre la médiocrité dans laquelle on a placé l'école, et ses conséquences seront graves et dangereuses car la plupart des élèves qui auront une moyenne entre 9/20 et 10/20 ne pourront jamais suivre à l'université, et après une année ou deux, ils décrocheront. La crédibilité de l'examen est, cette fois-ci, grandement touchée et c'est une honte vis-à-vis des systèmes éducatifs étrangers.
C'est également un manque de respect aux efforts des enseignants qui, depuis de longs mois, ont essayé de mettre les élèves à niveau. C'est un scandale et un désastre, et le baccalauréat 2020 marquera l'histoire de l'éducation en Algérie et celle des futurs bacheliers qui seront montrés du doigt car leur baccalauréat est discrédité. Cette décision vise à avoir une réussite maximale quel que soit le niveau et cela pour amoindrir la surcharge dans les classes terminales.
Cela risque donc de dévaloriser davantage une épreuve majeure et de se répercuter sur le niveau déjà décrié de l'université ?
La volonté d'étudier est directement touchée car les futurs bacheliers savent désormais que leur baccalauréat est discrédité. De plus, depuis plus d'une vingtaine d'années, les enseignants universitaires se plaignent du niveau des nouveaux étudiants qu'ils accueillent à chaque rentrée.
Que ne diront-ils pas cette année avec un baccalauréat basé sur 2/3 du programme et une moyenne de réussite de moins de 10/20 ? Encore une fois, il est à craindre que nous assistions à un grand nombre de décrochages parmi les étudiants.
Quel avenir voyez-vous pour l'université algérienne ?
L'avenir de l'université dépend, en premier lieu, du niveau des étudiants qu'elle accueille. Cette année, pour rattraper le retard observé, les futurs étudiants devront sans doute suivre des cours particuliers, ce qui est inadapté pour des étudiants qui doivent se prendre en charge et aller vers la recherche. Donc, l'avenir est sombre pour l'université avec des étudiants dont les acquis du secondaire ne sont pas complets pour prétendre suivre des études supérieures.

Propos recueillis par : S. OULD ALI


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