Bien que 632 familles aient déjà bénéficié de logements sociaux lors de l'opération de distribution entamée en août dernier à Draâ El-Mizan, il n'en demeure pas moins que la pression sur ce type de logements destinés aux personnes au faible revenu reste très forte dans cette daïra du sud de Tizi Ouzou. Selon les services concernés, près de 7000 demandes de logements sociaux sont enregistrées alors que le nombre de logements restant à distribuer n'est que de 280 appartements. Selon nos sources, les brigades d'enquête sont à pied d'œuvre depuis la semaine dernière pour éplucher les dossiers de ces demandeurs. "Nos brigades sont sur le terrain. Il faudra recommencer toutes les enquêtes, même si des milliers de demandes avaient été écartées lors de la confection des listes affichées en mars 2018. Le travail est fastidieux mais il faudrait passer par cette étape cruciale afin de fixer le sort des 280 logements à attribuer", nous a confié une source proche de l'une des brigades désignées à cet effet. Selon la même source, le travail des agents enquêteurs se limite à remplir des fiches types pour ce genre de logement en vue compléter le barème de notation. Cependant, a précisé la même source, c'est la commission de daïra présidée par le chef de daïra qui se penchera sur le traitement de ces milliers de demandes. "Lors de la première attribution, 2000 demandes ont été rejetées parce que l'attribution d'un logement social répond à des critères bien précis, notamment le salaire fixé à 24 000 DA par mois", a expliqué un membre de ladite commission. Selon nos sources, les dossiers continuent de "pleuvoir" sur la daïra. Rien que ce dernier mois, des centaines de demandeurs ont déposé leurs dossiers auprès des services de la daïra locale. "Je me suis inscrit dimanche dernier. La liste a déjà atteint plus de 350 citoyens. Je serai reçu dans six semaines parce que le nombre de personnes accueillies par le chef de daïra ne dépasse pas cinquante chaque jour de réception fixé au mardi", a affirmé un postulant qui attend toujours le passage de la brigade d'enquête. À signaler que même si Draâ El-Mizan a bénéficié d'un programme ambitieux de 3000 logements de type AADL, ils sont des milliers de citoyens qui n'ont pas les moyens d'accéder à cette formule. Le maire a, maintes fois, sollicité les autorités de wilaya à l'effet d'augmenter le quota de logements sociaux locatifs au profit de sa commune, d'autant plus que les terres de la municipalité sont cadastrées et que, par conséquence, l'accès à la formule de l'habitat rural devient impossible, mais en vain.