Comédien et dramaturge, cet artiste passionné a une multitude de projets artistiques, qui le prédestinent à un avenir des plus prometteurs. Primé en Algérie et à l'étranger, Ali Boudarène souhaite lancer un "festival dédié aux marionnettes afin de les vulgariser". Auteur de nombreux textes couronnés de succès, tels que Slilwan 1 et 2, Lala Fatma n Soumer et Aferkus, le jeune comédien Ali Boudarène voit désormais sa passion pour le théâtre exploser en une multitude de productions et de projets artistiques qui le prédestinent, visiblement, à un avenir des plus prometteurs dans les arts dramatiques. Depuis quelques années déjà, ce comédien, natif du village Adeni, dans la région de Larbâa Nath Irathène, à Tizi Ouzou, a décidé de s'investir notamment dans l'écriture dramaturgique en adaptant notamment Les Caprices de Mariane de l'écrivain français Alfred de Musset en kabyle sous le titre Abdel n Meryem. "C'est d'ailleurs avec ce texte que j'ai obtenu le prix Mohia d'or en 2018", a expliqué Ali, qui, depuis, a écrit plusieurs autres textes, avant de se lancer dans la réalisation de trois courts métrages, à savoir Afenan, Le Succès et Anzar. Artiste prolifique, Ali Boudarène, qui a vu naître sa passion pour le théâtre du temps où il fut lycéen et se développer en intégrant le mouvement associatif local, est aussi un adepte des marionnettes. Dans cette catégorie, il a eu surtout à représenter brillamment l'Algérie à l'étranger. "J'ai eu l'honneur et le plaisir de représenter mon pays, notamment en Tunisie, au Maroc et en Egypte, avec deux spectacles de marionnettes, en l'occurrence Slilwan 1 et Slilwan 2", a-t-il indiqué. Dans ce domaine, il espère même lancer un festival de marionnettes en Algérie. "C'est un style qui n'est pas très bien connu chez nous, c'est pourquoi je souhaite lancer un festival dédié aux marionnettes afin de les vulgariser", espère-t-il. Dans le même sillage, Ali nous a appris qu'il a participé récemment au Festival international virtuel de marionnettes, qui s'est déroulé à Bogota, en Colombie. À ce festival, il a participé avec son spectacle Slilwan2, joué avec les comédiens Moula Ramdhan et Kerbouche Akli. Interrogé sur la situation du comédien en Algérie, Ali Boudarène a estimé que les comédiens ont surtout besoin de formation. "Nous avons de jeunes talents qu'il faut encourager. Ils sont jeunes comédiens ou auteurs de textes, qui n'attendent qu'à être propulsés et à être aidés, surtout en matière de formation", a-t-il estimé. À souligner qu'Ali Boudarène a déjà décroché de nombreux prix, dont le prix du jury pour la pièce Taqsit n ledyur à Boumerdès, et le prix de la meilleure mise en scène et de la meilleure scénographie pour la pièce Slilwan 2 en Tunisie. Il a été lauréat du prix "Ali-Maachi" en 2015 dans la discipline écriture dramatique avec le texte théâtral Lala Fathma n Soummer, et ensuite lauréat du prix "Mohia d'or" en 2018 avec le texte Abdel n Meryem.