Depuis son premier opus produit dans les années 1980, Kirèche Mohand Akli n'a pas pu concilier son métier d'enseignant et de chanteur et a dû faire un choix. Aujourd'hui retraité, il se réconcilie avec ses premières amours, la musique. Retraité de l'éducation nationale, Kirèche Mohand Akli est un ancien chanteur des années 1980, qui renoue enfin avec sa passion et le monde artistique. Il revient notamment avec un nouvel album intitulé Assirem (Espoir), où il traite de l'amour, du Hirak, de la harga et de l'union. Ses débuts dans la chanson remontent à 1983, quand il enregistre un passage avec le célèbre chanteur et animateur radio Medjahed Hamid. "1983 a été l'année de mon premier passage à la radio chez Medjahed Hamid, avec la chanson Athavrats", a indiqué Kirèche Mohand Akli. "Encouragé par Medjahed Hamid, j'ai encore enregistré d'autres passages avec lui et avec d'autres titres, dont Ar u taxi thouli et Ayamaghvoun iw", a-t-il poursuivi. Il a fallu attendre 1986 pour enfin voir son premier album, intitulé Athavrats ayen, sortir aux éditions Star de Tizi Ouzou. Seulement, depuis cette date-là, c'était le désert, a-t-il regretté. "Je n'ai pas pu marier mon métier d'enseignant avec celui de chanteur. Il y avait une tentative de retour en 1998, mais celle-ci n'a pas abouti", a-t-il estimé. Et pour se relancer dans sa passion, Kirèche a attendu sa retraite en 2014. Depuis, il se consacre amplement à la chanson. "En 2018, j'ai réédité la cassette Athavrats ayen sous forme de CD chez les éditions Tadukli, et en 2019 j'ai enregistré l'album Assirem où figure la chanson Avehri n T'lleli, qui est un hymne au Hirak et qui exprime aussi l'amour du pays et l'espoir d'un lendemain plus clément", a-t-il expliqué. "L'album Assirem est né grâce au concours de Boulahia Abdelghani, un arrangeur hors pair qui a su m'encourager et me faire revenir sur la scène, et aussi aux amis qui ont apprécié mon travail", a affirmé notre interlocuteur, tout ravi de revivre sa passion et de partager son amour pour la chanson avec ses amis et ses fans. "En plus de la chanson dédiée au Hirak, j'ai aussi composé, dans le même album, une chanson sur le phénomène de la harga. On retrouve aussi une chanson, Avrid, écrite en 1987 et qui revient sur notre jeunesse à cette époque-là", a-t-il développé. Dans une autre chanson, intitulée Inzan, Kirèche a essayé de remettre au goût du jour quelques proverbes kabyles. "C'était une nécessité d'aller puiser dans notre patrimoine culturel. On a toujours été bercé par les proverbes anciens où l'on retrouve du sens. C'est une richesse à sauvegarder de la déperdition culturelle qu'impose le monde moderne actuel", a estimé Kirèche.