Pour le ministre, le secteur de la santé souffre de carences depuis des années. Le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, a répliqué, jeudi, à l'Assemblée nationale aux critiques sur sa gestion de la pandémie de Covid-19. "On dit que j'ai failli face à la crise sanitaire. Cela fait seulement une année que je suis en poste. J'ai été nommé en février 2020, au début de la pandémie. Je travaille jour et nuit, je me suis déplacé partout en Algérie. La situation n'est pas facile. Ne me tenez pas alors responsable d'un secteur qui souffre de carences depuis des années", a -t-il déclaré dans sa réponse aux questions orales des députés. Et d'enchaîner : "Je ne suis pas le seul à me démener. Je suis entouré par l'armée blanche et nous allons continuer à consentir des efforts pour servir le pays et le peuple." Sur sa lancée, Benbouzid rétorque qu'on ne peut pas redresser efficacement le secteur sans ressources financières. La politique de rationalisation des dépenses publiques édictée par l'Etat a imposé le gel de nombreux projets, a expliqué le ministre de la Santé. "Nous attendons l'amélioration de la situation économique du pays pour lever le gel sur les nouveaux projets stratégiques inscrits, dont ceux relevant du secteur de la santé", a-t-il ajouté, tout en rappelant, à ce propos, que les wilayas d'Ouargla, de Béchar et de Laghouat ont été dotées, depuis août 2020, de centres hospitalo-universitaires. Le ministre a, toutefois, rassuré sur "la volonté de son département de parachever les projets en cours de réalisation des structures de santé dans le Grand Sud, afin de permettre leur réception dans les plus brefs délais". Benbouzid a également relevé un manque d'effectifs en radiologie, soutenant que le nombre de spécialistes formés chaque année par les universités algériennes ne couvre que 25% des besoins nationaux. En raison des incitations financières, beaucoup de nouveaux diplômés s'orientent vers le secteur privé. Néanmoins, le département de la Santé profite de la période du service civil pour doter les Hauts-Plateaux et les localités du sud du pays de radiologues. Le ministre Abderrahmane Benbouzid s'est, à nouveau, engagé à réduire les délais des rendez-vous en radiothérapie à l'échelle nationale, à travers le système de numérisation, pour détecter les patients qui s'inscrivent dans plusieurs structures spécialisées. Sans compter le problème de la maintenance des accélérateurs. Engagement figurant dans le contrat d'achat, mais souvent non honoré par les fournisseurs du matériel. Concernant la requête de réaliser une structure hospitalière exclusivement dédiée à la radiothérapie à Naâma, le ministre a précisé que la prise en charge des cancéreux, dont le nombre n'excède pas la cinquantaine, est assurée actuellement par l'établissement spécialisé de Béchar. Il a de même promis de renforcer la mission médicale cubaine, établie à Naâma, en effectifs nationaux dans les spécialités de neurologie, d'ORL et de chirurgie urologique et ce, en sus de la dotation des structures de cette localité, ainsi que celles de Mécheria et d'Aïn-Sefra de nouveaux scanners. Le ministre a, par ailleurs, jugé avisée la proposition d'un parlementaire inhérente à la reconversion de l'hôpital psychiatrique de Naâma, pourvu de peu de malades, en établissement de prise en charge de la santé de la femme et de l'enfant. D'autant, argumente-t-il, que la wilaya ne dispose actuellement que de 64 lits en gynécologie-obstétrique.