Cette mesure tombe dans un contexte de grand malaise au sein de l'instance communale, qui fait face à des critiques d'une opinion publique de plus en plus remontée contre la gestion des affaires locales. Le P/APC d'El-Milia, Aomar Bouladjuidja, dans la wilaya de Jijel, a été suspendu à titre conservatoire de ses fonctions de premier magistrat de la commune en attendant que la justice tranche dans les affaires dans lesquelles il est poursuivi. En l'air depuis qu'il a été placé sous contrôle judiciaire depuis quelques semaines, cette suspension lui a été signifiée jeudi 14 janvier et prendra effet jusqu'à l'énoncé du verdict. Cette mesure tombe dans un contexte de grand malaise au sein de l'instance communale, qui fait face à des critiques de la part d'une opinion publique de plus en plus remontée contre la gestion des affaires locales. Très critiques vis-à-vis de cette gestion, les citoyens voient d'ailleurs de plus en plus mal le maintien de ce statu quo qui ne cesse de déteindre sur le cadre du chef-lieu de cette commune, en totale dégradation. S'ajoute à cela l'inertie de l'instance communale à faire face à cette situation, qui s'aggrave de jour en jour avec des routes totalement impraticables, une ville encombrée de bout en bout et des infrastructures pillées et livrées à toutes sortes de saccage et d'abandon. La dégradation du cadre de vie est au centre des préoccupations des citoyens, sans évoquer le sort réservé aux localités rurales dépendant de cette commune, elles aussi délaissées par un mode de gestion que d'aucuns critiquent et jugent qu'il a été un total fiasco. Cela s'est d'ailleurs répercuté sur la consommation des crédits alloués à l'APC, restée faible à cause du retard mis dans le lancement et la gestion des projets qui lui sont confiés. Cet amer constat est quotidiennement dénoncé par des voix qui ont tenté de faire bouger les lignes, sans succès. À noter qu'à peine la mise à l'écart de ce désormais ex-P/APC annoncée, les internautes de la région ont salué, sur les réseaux sociaux, cette décision. Pour rappel, le P/APC évincé de son poste est à la tête de cette commune depuis trois mandats successifs. Mieux, des tractations ont été lancées par des élus pour lui trouver un remplaçant. "On ne sait pas ce qui va être décidé, mais des élus commencent à discuter de cette affaire pour trouver un nouveau P/APC plus consensuel", confie un membre de l'instance communale. Certains supputent cependant sur la désignation d'un élu de la liste majoritaire de l'ex-P/APC et d'autres évoquent la possibilité de nommer un remplaçant à ce dernier au sein des membres de l'APC. Quelle que soit la décision qui sera prise, c'est la gestion des affaires de cette commune qui a besoin d'un nouveau souffle pour la faire sortir de l'ornière. Amor Z.