Le mouvement Ibtykar a constaté à l'issue de la reprise des manifestations hier, que le "Hirak n'a rien perdu de sa détermination face à un régime qui a instrumentalisé la suspension temporaire des marches décidée par les citoyens en mars 2020, en raison de la crise sanitaire, pour durcir la répression et commettre de graves violations des droits humains". Abordant les mesures prises par le président Tebboune dès son retour de son séjour médical en Allemagne pour désamorcer la contestation populaire, le mouvement Ibtykar estime que si "la libération en cours de détenus d'opinion est une nouvelle réjouissante, elle ne remet aucunement en question la continuité de la lutte pour un Etat de droit. Car sans réhabilitation et dédommagement des détenus victimes de l'arbitraire, sans indépendance de la justice et sans séparation des pouvoirs, les libertés et les droits des citoyennes et des citoyens restent constamment menacés". Selon lui, "la gestion chaotique de la pandémie et la dégradation inquiétante de la situation socioéconomique ont davantage renforcé la volonté de rupture avec ce régime illégitime et mortifère. De ce rejet, le régime ne semble tirer aucune leçon politique, notamment avec l'échec cinglant du référendum sur la Constitution. Pis encore, il se prépare à organiser un énième simulacre électoral dont le but est de ravaler sa façade et renouveler ses clientèles politiques, faisant fi des revendications légitimes du peuple". Ce mouvement pense, enfin, que "le 22 Février 2019 est devenu un repère fondateur dans la longue lutte du peuple algérien pour un Etat de droit et un régime démocratique, garant de la dignité, de la liberté et de la justice".