Impactés par la pandémie de coronavirus, les gérants et exploitants des salles des fêtes continuent à se battre pour obtenir du gouvernement une autorisation de reprise de leurs activités. Ils ne lâchent pas prise et tiennent toujours à le faire savoir aux hautes autorités du pays, à travers des actions de protestation. En effet, après des rassemblements locaux, dans différentes wilayas du pays, ils ont décidé, sous l'égide de leur collectif, d'organiser, hier, un rassemblement national devant la Grande-Poste d'Alger pour "réclamer l'autorisation de réouverture de leurs salles". "Ils sont venus d'une dizaine de wilayas du pays. On a tenu notre sit-in symboliquement sans qu'il soit empêché par la police", a déclaré au téléphone Fahim Ziani, porte-parole du collectif des gérants et exploitants des salles des fêtes (CGESF) de la wilaya de Béjaïa. "Des policiers des renseignements généraux nous ont invités à désigner quatre délégués pour déposer nos doléances par écrit au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales", a-t-il précisé. Selon lui, une demande d'autorisation de reprendre leurs activités, appuyée par une pétition signée par des centaines de gérants et exploitants des salles des fêtes au niveau national, a été déposée au ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales et la corporation s'est engagée à respecter scrupuleusement le protocole sanitaire édicté par le gouvernement. "Nous sommes conscients du danger. C'est pourquoi, au-delà du protocole sanitaire du gouvernement, nous avons formulé des propositions préventives drastiques, avec engagement de notre part à les respecter", a indiqué M. Ziani. Entre autres mesures préventives proposées par cette corporation, on peut citer celle préconisant "l'organisation des fêtes avec une plus grande fermeté, en limitant le nombre d'invités et en obligeant ces derniers à respecter les gestes barrières, prendre la température de chaque invité, mettre à la disposition des invités des assiettes et des couverts jetables, réduire de moitié le nombre de personnes par table, désinfecter la salle après chaque événement, former les staffs sur le protocole sanitaire, faire un plan de circulation dans la salle ..." Pour notre interlocuteur, la fermeture des salles des fêtes a des retombées néfastes sur plusieurs familles, réduites à la précarité. Les intervenants dans cette activité (cuisiniers, serveurs, femmes de ménage, fournisseurs, etc.) ont subi les conséquences négatives de cette décision d'interdiction de leurs activités. "Beaucoup de personnes ont été réduites au chômage", a déploré M. Ziani.