Les habitants de la cité Sahraoui, sise en plein centre-ville du chef-lieu de la commune de Aïn Azel (une cinquantaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya), et datant de plus de trente ans, sont exaspérés par l'état de leur cité. En effet, selon des représentants des habitants de la commune, ladite cité, à l'instar d'autres cités et quartiers de l'ex-Ampère, n'a pas bénéficié d'opérations de réhabilitation et d'amélioration urbaine. Les routes qui sont dans un état lamentable sont pratiquement impraticables et constituent un danger pour la sécurité des piétons et des automobilistes. En hiver, c'est la gadoue, et en été les poussières. "En été, on ne peut pas ouvrir les fenêtres pour aérer et rafraîchir l'intérieur de nos maisons. C'est invivable, car à l'intérieur on suffoque de chaleur. Nous interpellons les autorités locales et les élus de l'APC pour intervenir dans les plus brefs délais afin d'inscrire des projets d'amélioration urbaine pour améliorer notre cadre de vie. Pis encore, certains habitants souffrent d'asthme et de maladies allergiques graves qui mettent leur vie en péril", a soutenu un habitant de la commune. Il est à noter qu'en hiver, à l'instar d'autres cités périphériques de la commune, se déplacer est un véritable casse-tête. Les routes de la cité Sahraoui sont les exemples les plus frappants de cette dégradation avancée des routes qui ne fait qu'empirer, plongeant les usagers dans un long calvaire qui dure depuis des années sans que les responsables de la ville bougent le petit doigt. Les routes sont à peine carrossables. Et à l'état déplorable des routes, s'ajoute l'absence d'éclairage public suffisant. Au moment où certaines communes se mettent à l'éclairage à la lampe électroluminescente, dite lampe LED, dans cette cité, d'ailleurs comme toutes les cités de Aïn Azel, les lampes obsolètes servent pour l'éclairage des quartiers. "La plupart des quartiers de notre cité sont plongés dans le noir. Parler de changement des lampes et transformateurs grillés est une chimère. Nous devons prendre notre mal en patience et ne pas sortir la nuit", s'est lamenté le même habitant. Sur un autre volet, le raccordement au réseau d'assainissement a été, selon plusieurs habitants de la cité, réalisé d'une manière anarchique. D'où la nécessité d'inscrire un nouveau projet afin d'éviter toute saturation dudit réseau. Selon des représentants des habitants, les correspondances adressées aux responsables de la commune depuis plusieurs années pour se pencher davantage sur les problèmes de la cité Sahraoui sont restées lettre morte.