Le journaliste-écrivain Mohand-Amokrane Tighilt a rendu l'âme, hier, à l'hôpital de Tizi Ouzou où il était admis depuis quelques jours. Mohand-Amokrane Tighilt quitte ce monde à l'âge de 68 ans, après une vie de lutte et de combat. Il sera enterré, aujourd'hui, en son village natal. Né le 14 mars 1953 à Tifilkout dans la commune d'Illilten, wilaya de Tizi Ouzou, il a exercé comme instituteur de langue et littérature françaises au collège de la région jusqu'à se retraite. "Cheïkh Mohand", comme aimaient l'appeler ses élèves, a su inculquer aux générations, qui ont eu la chance de le connaître et de le côtoyer, l'amour de la lecture, du savoir et de l'écriture. Connu pour son humilité, Mohand-Amokrane est aimé par tout le monde. Militant de la démocratie depuis les années 70. Journaliste de talent, Mohand-Amokrane Tighilt a contribué avec plusieurs revues culturelles et quotidiens depuis le début des années 90. Il s'était élevé contre un ordre qu'on imposait par la violence et la force, contre une idéologie qu'il avait refusé d'assimiler. Humble et sage, le défunt a consacré sa vie à l'enseignement, au journalisme, à la littérature mais aussi au théatre. "Le printemps dans la cage", est une pièce qu'il avait écrite au début des années 90, traduite du français au kabyle par Saïd Hadadecha et avec laquelle la troupe de théâtre de son village s'était illustrée dans plusieurs festivals. Le défunt est auteur trois romans, quatre contes pour enfants et deux pièces de théâtre.
M. Mouloudj CONDOLEANCES Peiné par le décès de Tighilt Mohand-Amokrane, père de son confrère Koceila Tighilt, le directeur de la publication et le collectif de Liberté présente à ce dernier ainsi qu'à toute sa famille ses sincères condoléances et les assure de son soutien en cette pénible circonstance. "À Dieu nous appartenons et à Lui nous retournons."
