Pas moins de 265 curistes en moyenne étaient pris en charge quotidiennement dans l'établissement en temps normal et avant l'apparition de la pandémie de coronavirus. L'établissement de soins par eau thermale, appelé communément SPA, de son ancien nom centre de balnéothérapie, situé au sein de la station thermale de Hammam Bou-Hadjar, a ouvert ses portes la semaine dernière aux curistes et aux citoyens après une fermeture au public qui a duré trois ans. Les responsables du complexe thermal ont saisi l'occasion de la conjoncture due à la pandémie de coronavirus pour accélérer les travaux d'aménagement et de modernisation de cet établissement, dont le marché est estimé à plus de 170 millions de dinars, y compris un avenant qui a touché d'autres opérations supplémentaires lié au projet. Conçu selon les normes internationales (ISO), celui-ci vise à fournir une meilleure prise en charge des curistes avec des prestations de haute qualité de soins et de détente. Chami Kartali, directeur général de l'Entreprise de gestion touristique de Tlemcen, s'est montré fier de cette structure. Cette opération n'est qu'une étape d'un projet d'envergure dont a bénéficié la station thermale de Hammam Bou-Hadjar, pour lequel une enveloppe financière assez conséquente, estimée à 87 milliards de centimes, a été consacrée sous forme d'un crédit bancaire remboursable. Ce projet d'aménagement et de modernisation touchera en outre le bloc thermal, l'hôtel et les 54 bungalows. Il va sans dire que les travaux de modernisation de l'ex-balnéothérapie ont touché, entre autres, deux piscines, le bureau du médecin, un espace réservé au bain collectif, le sauna, le bassin collectif, les jacuzzis, la tisanerie et les 18 bains individuels hommes et femmes. D'une superficie d'un peu plus de 67 ha, la station thermale comprend un hôtel de 30 chambres, soit 60 lits, un ensemble de 54 bungalows d'une et de deux pièces, soit 156 lits, un restaurant gastronomique et un snack totalisant 250 couverts. Elle dispose également de 2 cafétérias, de 3 bains, d'un bloc médical équipé de cabines pour différents soins, d'une balnéothérapie, de buvettes en extérieur de 140 places, d'une piscine, d'une salle de cinéma et de spectacles de 500 places, d'un court de tennis, d'un terrain de volley-ball, d'espaces verts et aires de jeux pour enfants, ainsi que d'un centre commercial comprenant 10 boutiques et un parking. Pas moins de 265 curistes en moyenne sont pris en charge quotidiennement au niveau de l'établissement en temps normal, où chacun a son propre programme, tout en respectant les contre-indications. La renommée de la station thermale de Hammam Bou-Hadjar a dépassé les frontières du pays puisqu'elle attire annuellement de toutes les wilayas et même de l'extérieur du pays un nombre impressionnant de visiteurs et de malades qui veulent se soigner ou faire du tourisme. Cependant, avant sa levée, le confinement sanitaire imposé par les pouvoirs publics a impacté, outre l'activité commerciale et économique de toute une ville, les activités de cette station qui arrive difficilement à honorer ses dettes, à l'image des charges fiscales et parafiscales, en écourtant sa période de cure même si l'équilibre budgétaire est assuré grâce à une gestion rationnelle et surtout grâce aux sacrifices des travailleurs et des efforts des gestionnaires. En parallèle, une importante superficie d'une assiette de terrain estimée à 19 ha demeure encore dans un état vierge, qui permettra de réaliser plusieurs choses à l'avenir, alors que des travaux d'étanchéité ont été effectués avec les moyens propres à la station au niveau des 54 bungalows, de la source de la Vache (Aïn El-Bagra) qui a bénéficié d'un aménagement à la mesure de son importance, voire de son utilité curative, avec une augmentation de son débit. Néanmoins, ce qui saute aux yeux des visiteurs et des curistes, c'est plutôt l'état des voies d'accès de la station d'une longueur de 3 km linéaires qui contraste avec l'espace verdoyant de l'établissement et que la direction demeure incapable de prendre en charge financièrement, l'opération nécessitant de gros moyens. Eu égard à l'impact économique dont bénéficie la région, les responsables de la station ont émis le vœu qu'une opération soit inscrite pour sa prise en charge dans le cadre d'un programme communal de développement (PCD). Outre les installations médico-thermales, l'établissement exploite deux sources thermales pour le traitement de plusieurs affections, dont la rhumatologie, la dermatologie, la gynécologie, l'hypertension artérielle, l'ORL et l'insuffisance cardiaque, selon deux techniques de soins, à savoir le traitement par les eaux thermales (crénothérapie) et les traitements complémentaires (paraffine, inhalation, rééducation fonctionnelle).
