Football: Mise en place d'une filiale de Sonatrach pour l'exploitation du stade "Ali La Pointe" de Douera    Para-judo: l'Algérie participe avec cinq athlètes au Grand Prix du Caire-2025    Athlétisme: l'Algérien Abdelbasset El Hamel en 2e place au marathon d'Alula en Arabie Saoudite    Chute d'un bus dans Oued El Harrach: le ministre de l'Intérieur présente ses condoléances aux familles des victimes    Chute d'un bus dans Oued El Harrach: Saihi s'enquiert de l'état de santé des blessés à l'Hôpital Salim-Zemirli    Guerre de libération nationale: le chahid Mokhtar Kritli, un exemple de sacrifice pour la patrie    Tizi-Ouzou: la splendeur de la nature et les sites touristiques séduisent les vacanciers    La plupart des enfants de Ghaza risquent de mourir s'ils ne reçoivent pas de soins immédiats    Chute d'un bus dans l'Oued El-Harrach: l'Algérie reçoit les condoléances de l'Ukraine    Hydrocarbures: signature de deux conventions d'études entre Alnaft et Occidental    CHAN 2024: premier entraînement de la sélection algérienne à Nairobi    Chute d'un bus dans l'Oued El Harrach: le Premier ministre au chevet des blessés à l'hôpital Salim Zemirli    Agression sioniste contre Ghaza: le bilan s'alourdit à 61.944 martyrs et 155.886 blessés    Canicule attendue lundi et mardi dans plusieurs wilayas    Ghaza: un million de femmes et de filles menacées de famine    Chute d'un bus à Oued El Harrach: l'ANIRA décide la suspension de quatre établissements exploitant le service de communication audiovisuelle    Le président de la République décrète un deuil national d'un jour    Les vaines tentatives de l'oligarchie d'étouffer l'affaire Epstein    Appel au respect des limitations de vitesse    Le plan d'urgence et de secours a été d'une efficacité totale    Ligue 1 Mobilis : l'USM Alger bat le MB Rouissat à Tabarka    Victoire de l'Algérie devant le Qatar    L'Algérie surclasse le Zimbabwe    Le plan israélien d'occupation de Ghaza provoque une levée de boucliers de la quasi-totalité des intervenants    «Le Point» confirme    LG Algérie dévoile une nouvelle génération de réfrigérateurs alliant performance, design et technologies de pointe    Intensification des opérations de maintenance des réseaux d'électricité durant l'été    Deux jeunes meurent noyés dans un étang d'eau à Hmadna    1 460 kg de produits alimentaires avariés saisis    Quelle est la situation de la coopération Algérie/Italie ?    L'exposition égyptienne bat un record mondial    Tomber de rideau à Guelma sur la 13ème édition    Semaines culturelles de Timimoun dans des wilayas du Nord    Décès du réalisateur Nourredine Benamar    Le président du HCI tient au Caire des discussions avec le SG de la Commission internationale des Miracles scientifiques dans le Coran et la Sunna    L'UIPA souligne l'importance du rôle des jeunes    La Fifa organise un séminaire à Alger    Khaled Ouennouf intègre le bureau exécutif    L'Algérie et la Somalie demandent la tenue d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité    30 martyrs dans une série de frappes à Shuja'iyya    Lancement imminent d'une plate-forme antifraude    Les grandes ambitions de Sonelgaz    La force et la détermination de l'armée    Tebboune présente ses condoléances    Lutte acharnée contre les narcotrafiquants    La Coquette se refait une beauté    Cheikh Aheddad ou l'insurrection jusqu'à la mort    Un historique qui avait l'Algérie au cœur    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Encore un espace livresque qui disparaît
LIBRAIRIE ABDELKADER-ALLOULA D'ORAN
Publié dans Liberté le 19 - 02 - 2022

Inaugurée en mars 2019, la librairie qui porte le nom du dramaturge Abdelkader Alloula met la clé sous le paillasson après seulement trois ans d'activité. La pandémie étant passée par-là et dans l'attente, en vain, d'une bouée de sauvetage ou la main tendue des pouvoirs publics, l'espace livresque a dû baisser rideau, explique son propriétaire.
De la "malédiction" de Rachid Mimouni (1945-1995) à celle de la Momie, il reste à créer celle du libraire qui vit avec la hantise de la faillite, mais aussi avec la peur de l'épée de Damoclès, qui reste suspendue au-dessus de sa tête et qui s'abattra un jour ou l'autre sur le brave bibliothécaire qui a fait le choix de vivre d'un métier noble.
Le cas est d'autant plus récurrent à Oran où l'inculture vient de frapper de tous ses crocs fielleux. Inaugurée il y a déjà trois ans, soit au mois de mars 2019, l'enseigne de la grande librairie d'Oran, baptisée au nom du défunt dramaturge Abdelkader Alloula (1939-1994), aurait pu briller encore dans l'univers didactique d'El-Bahia, n'était l'implacable règle de la commercialité qui, en l'absence d'autre alternative, a contraint le propriétaire à mettre la clé sous le paillasson, a-t-on su de son gérant B.-B., dit Fouzi, que nous avons joint par téléphone.
Mais comment en est-on arrivé là, alors que la librairie avait, le jour de son inauguration, l'argument commercial d'être située d'abord au huppé boulevard de la Soummam d'Oran et au cœur battant du quartier d'affaires de la ville "Radieuse" ? Soit à l'endroit où il y a, outre l'essentiel des lieux conviviaux, des endroits auxquels aspirent l'Oranais et le visiteur, à savoir tout ce que le guide d'Oran compte en matière d'écoles, ainsi qu'un échantillon de banques et de sites touristiques et d'accueil hôteliers. Mieux, la librairie est située à une pile de livres de la station du tramway de la place du 1er-Novembre-1954.
Autant d'argumentaires de vente qui se justifient également d'un capital livresque de 6 000 titres qui enjolivaient ses rayons répartis sur trois étages, reposant sur une superficie de 400 m2. Soit un confortable fonds pédagogique qui devait lui garantir prospérité et ascension dans l'aventure intellectuelle.
Seulement, que peut la diversité de ses ouvrages (scientifiques, culturels, littéraires, théologiques et autres) face à l'inopportune et intempestive pandémie de Covid-19 qui a pénalisé la vie de la librairie à la suite d'inconvenantes périodes répétitives de confinement ? "Et dire qu'au début l'ouverture de la librairie était un challenge de faire de ce lieu un rendez-vous des croqueurs de bonnes feuilles et d'amoureux du livre de bled Sidi El-Houari. Il est vrai que l'idée était folle en ces temps où beaucoup redoutent ce genre de négoce", a déclaré le gérant.
Pire, au chapitre des pertes s'est additionné aussi l'onéreux coût de location qu'il est ardu d'amortir et auquel s'ajoutent les frais divers de gestion, ainsi qu'une masse salariale pourtant "squelettique", a ajouté notre interlocuteur.
Donc, et au contraire de ce qui était attendu en termes de chiffre d'affaires et de gains, la librairie s'est heurtée à un cas dit de force majeure qui est plus fort qu'elle n'en pouvait supporter quant aux numéraires, explique son gérant, qui attendait, en vain, une bouée de sauvetage ou la main tendue des pouvoirs publics.
À ce propos, qui se soucie de la fermeture d'une librairie ? Personne ! eu égard à la citation de l'écrivain sétifien-français Denis Guedj : "Le chiffre d'affaires des librairies est un fichu baromètre pour la société." Donc il compte si peu, si ce n'est pour des prunes. Alors et seul dans la tempête, le personnel, au nombre de trois, de la librairie ira émarger du jour au lendemain au chômage. C'est triste.

LOUHAL Nourreddine


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.