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Don't worry for our terrorists
Publié dans Liberté le 13 - 03 - 2006

L'Algérie renonce à demander l'extradition d'Algériens arrêtés et soupçonnés de terrorisme, au motif que la Grande-Bretagne exige un droit de regard sur le traitement de ces suspects. Précision du responsable de presse de l'ambassade d'Algérie à Londres : “S'ils ne nous font pas confiance, qu'ils les gardent ! Nous n'avons jamais demandé à avoir ces gens.” De son côté, le Financial Times se plaint que l'Algérie presse l'Angleterre de lui remettre ses terroristes présumés.
L'absence de cadre juridique de règlement des questions d'extradition entre les deux pays explique le quiproquo qui entoure une telle affaire. Car le dialogue qui semble se nouer entre les deux gouvernements a quelque chose de surréaliste, au vu de l'évolution politico-juridique qui, dans notre pays, concerne la question du terrorisme.
Qu'importe le pays initiateur de ce marchandage qui tourne à la chicane ! Pour mesurer l'absurdité de la situation, il faudrait peut-être reconstituer l'échange algéro-britannique, en le résumant. Les Anglais voudraient bien remettre les probables terroristes aux Algériens, mais redoutent que ceux-ci, une fois aux mains des autorités de leur pays d'origine, soient maltraités. Ils exigent, pour s'assurer du bon accueil des prisonniers rapatriés, qu'un magistrat britannique puisse superviser la mise en œuvre des procédures algériennes à leur encontre. L'Algérie qui, comme toujours, ne badine point avec le principe de souveraineté, repousse tout naturellement la condition britannique. Et c'est le blocage.
Même Human Rights Watch, ONG américaine, s'est mise de la partie et met en garde : “Le Royaume-Uni ne peut transférer des suspects vers l'Algérie, où ils risquent d'être torturés, sans violer le droit international.” C'est l'hôpital qui se f…de la charité. Ou Guantanamo, rigueur absolue dans la répression du terrorisme, qui se f…de “la concorde civile”, impunité absolue des terroristes.
HRW ne précise pas de quoi sont soupçonnés les suspects en question. S'il s'agit de terrorisme, l'inquiétude anglo-américaine s'apparente à une plaisanterie. À moins d'un méprisant manque d'intérêt pour les développements politiques et juridiques qui se produisent dans notre pays, il est facile de remarquer qu'en matière de terrorisme, des progrès décisifs ont été réalisés. Nos terroristes sont simplement mis, par la loi, hors de portée de toute procédure que celle prévue pour leur digne réinsertion. Le terrorisme est, par rapport à la loi, une zone franche. Qui donc prendrait le risque de brutaliser, de brusquer un élément dont l'intégrité participe à l'œuvre de paix et de réconciliation nationale ?
À moins que les fameux suspects ne soient finalement pas des terroristes. Auquel cas, ils encourent, en effet, le risque d'endurer la fermeté de procédures et de châtiments plus ou moins rigoureux.
Dans nos conditions actuelles, le litige algéro-britannique a, assurément, quelque chose de cocasse. Une péripétie un peu hors du temps, comme si la diplomatie menait une vie parallèle qui échappe à son contexte local.
M. H.


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