Elle n'est pratiquement jamais sortie de l'anonymat. Le travail y est rare comme partout ailleurs. Alors, tout le monde regarde le temps passer sans sourciller. La plupart des familles ne subsistent que grâce aux pensions de retraite et aux petits travaux d'entretien. On déplore les coupures répétées d'électricité surtout pendant la saison des grandes chaleurs, mais il manque tellement de choses à Tabelbala qu'il est difficile de les énumérer. D'abord il y a nécessité de goudronner les routes. Le secteur de la santé quant à lui, est limité à un centre de santé. Deux médecins seulement assurent la couverture sanitaire de toute la population de la daïra. En plus, cette région connaît un retard considérable dans l'équipement de son centre de santé qui fonctionne toujours sans chirurgien dentiste. Désespérés par la précarité de leur situation dans cette zone enclavée, beaucoup de jeunes ont préféré le chef-lieu de la wilaya où la vie est “facile”. Quant à ceux qui y restent, ils souffrent de malvie et de pauvreté, engendrées par le manque d'infrastructures et le départ de ceux qui auraient pu générer une activité grâce à leurs moyens financiers. Ces derniers auraient pu extraire les différents minerais (baryte, kaoualane), de cette région du Sud. À cet effet, et dans le but de les exploiter, un appel a été lancé aux investisseurs. La population locale considère que cette région peut devenir un pôle économique générateur d'emplois. Par ailleurs, les habitants de Tabelbala affirment que plusieurs périmètres agricoles ont été privés d'un programme d'électrification rurale. RACHID ROUKBI