Le président Abdelaziz Bouteflika a adressé hier aux travailleurs un message, à l'occasion de la Fête du travail. “Le 1er Mai est un moment solennel qui nous invite à une profonde introspection et nous permet d'évoquer les luttes continues et les victimes de la classe ouvrière à travers le monde”, dit-il en rappelant la part des travailleurs dans la libération du pays et leur apport à “la construction d'un système économique structuré et solide, orienté vers l'économie moderne”. Parlant de la situation de l'emploi, le chef de l'Etat note, à juste titre, que le “niveau du chômage a décru, durant ces dernières années, grâce aux politiques publiques d'encouragement de la création d'activités, de l'investissement dans l'entreprise, de l'ouverture des grands chantiers d'infrastructures et grâce aussi aux emplois alternatifs d'attente, soutenus par l'Etat”. Tout en notant cela, le président Bouteflika estime que le niveau du chômage “ne satisfait pas nos ambitions au regard des potentialités de l'Algérie et des aspirations”. Pour lui, il est important que les jeunes en quête d'emploi trouvent une réponse à leur demande dans un marché de travail flexible et dynamique que nous devons promouvoir et préserver, afin d'enraciner définitivement, en eux, les vertus du travail et la noblesse de l'effort. La célébration du 1er Mai est une opportunité pour le président Bouteflika de porter son intérêt sur la réconciliation nationale qui reste pour lui un choix “conscient” et “stratégique” qui privilégie l'“intérêt suprême de la nation”. “La réconciliation nationale est un choix conscient qui privilégie l'intérêt suprême de la nation, en dépit des vicissitudes de la conjoncture qui peut, parfois, être douloureuse et pénible, lorsqu'elle touche l'intégrité de nos compatriotes”, a-t-il souligné. “Il s'agit d'un choix stratégique qui permet de résorber les plaies de tout un peuple qui se réconcilie, ainsi, avec lui-même et qui saura lui insuffler la force nécessaire pour affronter les vrais défis d'accès au développement et les impératifs de la compétition internationale sous toutes ses formes”, a-t-il indiqué. La réconciliation nationale “ne représente ni un abandon ni une désertion”, a affirmé le président de la République, ajoutant que “c'est un choix civilisationnel pour lequel notre peuple a pris option”. Le chef de l'Etat a, par ailleurs, saisi cette occasion pour renouveler l'expression de sa “profonde sympathie” et sa “solidarité” avec les familles affectées par “les dernières manifestations de ce terrorisme lâche et aveugle que nous ne cesserons de combattre, de toutes nos forces, jusqu'à son anéantissement définitif”, a-t-il affirmé. Parlant des législatives du 17 mai, le président de la République qualifie l'événement de “rendez-vous important pour l'exercice de la démocratie”. “Le 17 mai 2007, notre peuple est convié à procéder au renouvellement de l'APN, dans le cadre de la liberté et du pluralisme politique. C'est un rendez-vous important pour l'exercice de la démocratie”, dit-il en exhortant les électeurs à exercer leur droit constitutionnel en veillant, particulièrement, à la “participation des femmes” et à contribuer au choix de la composante “la plus représentative pour l'intérêt et la stabilité du pays”. R. N./APS