La commune de Keddara dans la wilaya de Boumerdès vit en ces moments une véritable crise d'eau, alors qu'elle abrite le plus grand barrage du pays. “La population a soif”, ou “Nous mourons de soif”, des SOS lancés à l'endroit des responsables de la wilaya venus s'enquérir des problèmes de développement rencontrés par cette commune. “L'eau arrive une fois par semaine et en plus à 4h du matin”, affirment les citoyens de Choubar, visiblement agacés par les réponses jugées non convaincantes qui leur ont été données par les responsables de l'hydraulique. Les citoyens de Baharra, une localité située à l'est de la commune, vivent eux aussi un véritable calvaire. Ils affirment recevoir le précieux liquide une fois tous les quinze jours. Même situation vécue par la population d'El Ansa, El Hdoura, et autres douars environnants, actuellement alimentées par le barrage de Béni Amrane. Pour régler le problème, les citoyens demandent la construction d'un réservoir pour ces trois localités, alors que les populations de Boulazazen, de Benhachalfa et de Choubar s'interrogent sur la manière dont est distribuée l'eau potable et précisent que le précieux liquide coule dans leurs leurs robinets une fois par semaine. Le maire de la commune, M. Guerrouabi, affirme que la commune ne reçoit qu'une partie des besoins de la commune. “Nous nous sommes mis d'accord avec les responsables de l'ADE de nous livrer 1 400 m3, mais nous recevons uniquement entre 500 et 800 m3 par jour”, précise le maire qui déplore l'insuffisance des réservoirs au niveau de sa commune. Celle-ci dispose de trois réservoirs actuellement, dont un de 200 m3 implanté à Benhachlaf, un autre de 500 m3 à Keddara et un troisième de 200 m3 se trouve à Boulazazen. Tous les trois sont alimentés à partir de la conduite principale de Ouled Moussa. Les citoyens sont exacerbés et frustrés en même temps par le fait qu'ils ne profitent pas du barrage qui se trouve dans leur commune et qui enregistre un taux de remplissage estimé à 90%. M. T.
