Ce n'est pas une mauvaise farce ni une couleuvre à vous faire avaler en ce mois de jeûne et de canicule. Ce n'est pas non plus un acharnement contre tous les responsables de notre football incapables de redresser une situation qui dure depuis des lustres. Ce professionnalisme factice profite encore plus aux entraîneurs et aux joueurs qu'au football lui-même. Ce dernier ne verra pas apparemment le bout du tunnel avant longtemps. On dirait que les responsables en question ne se soucient guère de cette discipline prise en otage par des mercenaires qui prennent de l'argent à la pelle. Des primes de signature astronomiques et des salaires mirobolants à donner le vertige et à donner l'envie de faire quitter ses enfants de l'école pour des crampons plus rentables. Lemmouchia, à titre d'exemple, a signé pour une mentant de 10 milliards. Et tenez-vous bien, il touchera un salaire mensuel de 560 millions de centimes. C'est-à-dire un peu plus de 18 fois le salaire. La question qui se pose : qu'a-t-il donné Lemmouchia à notre football pour mériter une telle folie ? Que le patron de l'USMA s'appelle Haddad ou autre, sincèrement, nos joueurs ne méritent pas autant d'argent. Ce n'est ni plus ni moins que de la folie. Au lieu d'investir cet argent sur la formation, les nouveaux patrons des clubs professionnels, ou ce qui en ressemble, ont versé dans la surenchère pour soi disant attirer les meilleurs joueurs. Existe-t-il de meilleurs joueurs en Algérie ? On s'en doute fort. Même les petits clubs des divisions inférieures cassent la tirelire pour se payer de médiocres joueurs et de médiocres entraîneurs aux diplômes douteux et au niveau d'instruction plus bas que le niveau de notre football. Et que fait l'Etat dans tout ça ? Il est spectateur et laisse tellement faire que rien n'arrêtera désormais cette folie. Si au moins, ces joueurs et entraîneurs méritent vraiment ces salaires. Le commun des Algériens dira le contraire.
