Les lycéens des villages Chebikia, Akid Lotfi, Akid Abbès, M'samda, Bekhata et Bettaim, qui relèvent de la commune de Maghnia, sont toujours sans transport scolaire, et ce, malgré les maintes démarches entreprises par les comités des villages et les lycéens eux mêmes qui vivent un calvaire au quotidien. Rejoindre son établissement le matin à l'heure relève du domaine de l'impossible, car non seulement le transport scolaire est presque inexistant, mais même le transport privé souffre d'un manque flagrant, et idem pour le soir, rejoindre le domicile avant le coucher du soleil est aussi impossible surtout en hiver, car l'heure de sortie du lycée est à 17 h pour la majorité d'entre eux. «Il est impossible d'arriver tôt le matin au lycée et aussi d'arriver le soir tôt à la maison», nous dira Yacine, lycéen rencontré à la station des bus privés. Les parents eux font face à un vrai calvaire, celui d'assurer les frais de transport pour leurs enfants, car pour un père smicard ou chômeur qui a deux ou trois enfants scolarisés au sein de l'un des lycées à Maghnia, ce n'est pas du tout facile. Les frais de transport pour un seul lycéen est de 80 DA par jour. «Un service de transport spécial est plus que nécessaire pour premièrement éviter à nos enfants ce désagrément et deuxièmement pour éviter ces frais que la plupart des parents ne peuvent pas supporter. Pourquoi l'APC ne loue pas des bus chez le privé comme ce la se fait ailleurs ?», déclare un père de deux lycéens. Ces derniers sont souvent exposés au problème d'arriver en classe en retard et celui des absences, d'autant plus que tous les établissements ont pris des décisions fermes à l'égard de ces lycéens. Pour trois retards ou absences, le lycéen doit ramener son père. «On n'habite pas tout près de l'école, on habite à 15 km d'ici, nos parents ne peuvent pas laisser leur travail pour venir justifier nos fréquents retards, puisque presque tous les jours on arrive en retard», a déclaré un groupe de lycéens interrogés sur ce sujet. Les parents d'élèves lancent un appel des plus urgents aux différents responsables concernés, à leur tête les élus locaux pour mettre un terme à cette amère situation qui peut mener facilement à l'échec scolaire.
