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Le peuple libyen face à son destin !
Publié dans La Nouvelle République le 21 - 10 - 2011

La mort du colonel Mouammar Kadhafi à Syrte, sa ville natale, ouvre largement la voie à sa succession. Dorénavant, rien ne peut empêcher le CNT de former un gouvernement de transition nationale. Reporté à plusieurs reprises en raison de divergences au sein du CNT, un consensus a été finalement trouvé il y a quelques semaines, disant qu'un gouvernement sera formé une fois Kadhafi éliminé. Et ce fut fait ce jeudi 20 octobre 2011 à Syrte.
Pour les observateurs de la scène libyenne, ce pays n'est pas près de voir de sitôt le bout du tunnel. Premier obstacle majeur, le désarmement des milices armées. Une mission difficile à réaliser pour le moment en raison de l'absence d'une armée régulière et de services de sécurité capables de rétablir l'ordre dans une Libye qui s'étend sur un vaste territoire dépassant les 1,7 million de km2. Sur le plan politique, le système appelé Jamahiriya instauré par Mouâmar Kadhafi, bâti sur la distribution de la rente pétrolière, n'a pas contribué à faire émerger des partis politiques capables de trouver un consensus pour une rapide sortie de crise. La Libye de ce mois d'octobre 2011 est une Libye tribale où émerge une seule force politique, celle des frères musulmans avec leur bras armé. Après huit mois de combats, les tribus qui ont soutenu les Kadhafi seront alors systématiquement écartées de toute forme de participation au nouveau système politique qui devrait remplacer l'ancien. Ce qui fera de ces dernières de futures forces d'opposition, tandis que les tribus qui ont fait la guerre à Kadhafi doivent laborieusement négocier un consensus pour partager le pouvoir politique et la rente pétrolière. La Libye de l'après-guerre civile aura besoin de beaucoup d'argent pour reconstruire ce qui a été détruit. Il faudra beaucoup d'argent pour former une armée régulière et une police. Il faudra aussi beaucoup d'argent pour faire redémarrer les administrations et les services publics, les écoles, les hôpitaux etc. Il faudra surtout beaucoup d'argent pour relancer la production pétrolière de ce pays. Les pays occidentaux qui gardent dans leurs banques des dizaines de milliards de dollars des avoirs libyens gelés ne peuvent les débloquer qu'au profit d'un gouvernement légitime. Certains n'écartent pas l'hypothèse que pour pouvoir récupérer les avoirs libyens gelés à l'étranger, les différentes forces en présence en Libye doivent trouver rapidement un consensus pour la formation d'un gouvernement. Les divergences pourraient alors éclater au grand jour, plus tard, à l'approche des échéances politiques comme l'adoption d'une constitution, l'élection d'un parlement et la formation d'un gouvernement. En plus des pressions internes, le peuple libyen devra faire face à de fortes pressions externes. Sans l'appui de l'Otan, les insurgés n'auraient jamais pu déloger Kadhafi de Tripoli. La France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l'Italie auront leur mot à dire dans tout ce qui se fera à l'avenir en Libye. Ayant besoin d'importantes ressources financières pour reconstruire le pays, le nouveau régime politique libyen doit rapidement relancer sa production pétrolière. Evidemment, il fera appel en priorité aux compagnies pétrolières des pays de l'Otan ayant aidé les insurgés à se débarrasser des Kadhafi. Les chantiers de reconstruction qui consommeront des milliards de dollars seront eux aussi attribués aux pays «amis» de la nouvelle Libye. Les pays de la rive sud de l'Europe exigeront aussi du nouveau régime de jouer le rôle de gendarme face aux vagues d'émigrations clandestines en provenance des pays pauvres de la région subsaharienne. En clair, la nouvelle Libye doit aider cette Europe qui traverse une grave crise financière en ouvrant ses champs pétroliers et ses marchés aux compagnies et aux produits du vieux continent. En 1969, Mouâmar Kadhafi, alors jeune officier de l'armée libyenne, renverse la monarchie des Senoussi pour installer une république populaire, la Jamahiriya. Il tentera maintes unions avec plusieurs pays arabes qui se solderont par des échecs. Après l'échec du panarabisme, il proposera aux pays africains de créer les Etats-Unis d'Afrique. En quarante ans de règne, le monde retiendra que Mouâmar Kadhafi et ses enfants considéraient la Libye comme une propriété personnelle. En finalité, Kadhafi a remplacé le roi Senoussi par une monarchie «populaire». Kadhafi a surtout laissé un pays sous l'emprise des forces étrangères.

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