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Sofiane Attia donne libre cours à sa passion
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 12 - 2011

Elégant et soigné, Sofiane Attia se laisse tendrement porter par le subtil courant intimiste de son art. Cette source d'enthousiasme l'engage à fond dans une période annonciatrice à vous remplir le cœur de pièces théâtrales nouvelles. Sa vie d'artiste s'organise, l'âme entière. L'élégance de l'esprit dans l'action artistique. C'est à composer avec les forces esthétiques de son destin. Le point d'honneur de l'existence.
Et tout foisonne, fourmille et grouille... autant sur ses créations que dans sa tête, le regard photogénique, fait pour le cinéma; les yeux secrets, le sourire éclaté, la voix feutrée dont les mots vous plongent dans la trajectoire lumineuse, combien vitale de son état d'exaltation intérieure. Voilà les premiers instants de la rencontre de cet artiste multidisciplinaire pas comme les autres, chez lui, à Bordj Bou Arréridj. Il ne porte pas de masque, mais Sofiane est un vrai artiste. Il en est même un grand. Les critiques cinéma et des planches vous en diront autant. A moins qu'ils ne se perdent dans la mixité artistique, ô combien réussie, un art dans lequel Sofiane donne toute la mesure de son talent. Il s'agit effectivement d'art puisque notre jeune comédien, réalisateur, cinéaste, professeur sait bien mettre en commun textes, estrades et images. «Les artistes ne sont jamais à la traîne : le feu de la passion brûle en eux», répète toujours ce jeune artiste. Sofiane est un jeune Bordjien, né le 27 juillet 1969. Ses premiers pas dans ce domaine ne furent pas faciles puisqu'il était obligé de vivre sa passion en secret. Normal : quel autre père de famille aurait accepté de voir son fils s'intéresser à la comédie là où les enfants de son âge rêvent déjà de devenir pilote d'avion de ligne ou richissime ingénieur ? Aucun, sans nul doute. Le jeune artiste, qui, maintenant, a su conquérir la fierté de ses parents, n'a plus besoin de se cacher pour exercer son métier. De toute façon, comment le pourrait-il en s'affichant sur les écrans et estrades de théâtre ? Difficilement certes. Son parcours scolaire reflète bien les ambitions qu'il nourrissait. En 1984 il obtient son BAC, et en 1994 son diplôme de vétérinaire. «Ensuite, tout s'accélère» La vie active, moments exquis! La passion parle dans l'expression de son être. Et l'humeur de l'artiste devient combattive d'imagination : de 1994 à 1995, directeur du bureau de la santé à Ras El Oued ; 1995 jusqu'à 2001, il ouvre son propre cabinet ; de 2001 à 2008 membre de la troupe «Masreh Ettadj» (comédien professionnel et écrivain) et en 2009, il crée la coopérative Cavana. Il n'en faut pas plus pour saisir la vie professionnelle de cette âme, de cet être qui se donne une forme durable depuis son ouverture sur des horizons nouveaux, motivé, d'ailleurs, par sa volonté d'aimer et de faire le bien. Sa vie d'artiste. Notre jeune homme va bientôt se découvrir une autre face cachée de sa personnalité : son penchant pour le théâtre qui sommeillait en lui. Cette passion, il la vivait comme une seconde nature. Dès 1987, ne pouvant plus résister à l'appel des estrades et des coulisses, il trouve un arrangement avec l'autre nature afin d'aménager ses horaires de travail, pour pouvoir exercer sa passion. Ainsi, en 1987, il crée avec des amis la troupe «El Hiwar» et il joue dans la même pièce. De ce premier pas jusqu'à 2011, pas moins de 26 productions théâtrales avec des grands de ce monde. En 2007, trois productions, l'une avec Masrah Ettadj, une deuxième pièce avec le Théâtre national Mahieddine-Bachtardji et la troisième avec le Théâtre régional de Annaba. Pour cette année 2011, il a participé dans quatre autres productions théâtrales : «Le Pacte» réalisé par la Tunisienne Bouthaina Kethiri ; un one man show «El Hafnaoui show»» ; pièce théâtrale «La danse des palmiers» - théâtre national - et une autre pièce «les Mangeurs de la chair humaine», réalisation du Marocain Hicham Chakib -théâtre national. «La vie d'artiste est faite pour se propulser au cœur de l'action, qu'elle soit esthétique ou sociale. Car les artistes dégagent les voies de l'avenir en se fabriquant de la belle dureté», dira notre artiste. Ayant le sens des mots comme si chaque mot d'aujourd'hui se colorait d'une teinte, d'un ton de pastel, l'artiste agit dans la transparence la plus limpide qui soit. Une délicatesse promise à une longue existence qui s'appelle «chef-d'œuvre». Le jeune artiste a prouvé ses capacités dans l'art d'écriture. Il totalise pas moins de 17 écrits à son actif. L'autre domaine où il a prouvé qu'il est un artiste complet est bien celui de la réalisation. Il a réalisé et coréalisé de 1996 à 2011 pas moins de six grandes productions telle la pièce théâtrale «Aladin» lors de l'ouverture du premier Festival du théâtre professionnel en 2006. Même à l'écran, il a montré qu'il est doué, surtout dans le premier rôle qu'il a joué dans le film «Le Sultan de l'eau» (Soltane El ma), réalisé par Belkacem Ouahdi en 2006 et le même pour le second rôle dans le film sur la vie de Issad Idir, réalisé par le Jordanien Kamel Laham en 2008. Sofiane contrôle son art tout en brillant d'un éclat discret, sans fausses notes, allant au-delà de la banalité du quotidien, sans se hâter à expliquer le sens de son art... avec un bonheur particulier dans le ton. Les œuvres de Sofiane Attia nous parlent de choses connues, celles-là mêmes qui parcourent notre propre esprit, tout bas, lorsque nous sommes seuls avec nous-mêmes. Malgré ce potentiel artistique inné, Sofiane cherche toujours la perfection. Il n'hésite jamais à aller vers le savoir en participant avec assiduité aux formations et aux ateliers à l'intérieur comme à l'extérieur du pays. En 2001, il participe à un atelier à Rome animé par le réalisateur anglais Jonathan Chadwik ; 2002 avec l'Anglais Anna Smith ; 2003 en France dans le théâtre Puzzle ; 2004 en Serbie avec le réalisateur anglais Jonathan Chadwik et 2007 en Tunisie avec le réalisateur et scénariste Richar Domaci. Durant ce parcours artistique, Sofiane a eu plusieurs prix dont celui du meilleur texte à Oran en 1995, meilleur monologue à Chlef en 1997, meilleur acteur à Constantine en 2000 et meilleur acteur en Tunisie en 2007. Comme lui, rares sont ceux qui vivent une passion aussi intense que la sienne. Une passion qui le suivra jusqu'à la fin. Sofiane se partage aujourd'hui entre son rôle dans des créations théâtrales, son métier de vétérinaire et son implication au sein de la coopérative Cavana, dans l'enseignement du théâtre, auprès de jeunes qu'il apprécie tout particulièrement…Un moyen très efficace de transmettre sa pas- sion ! «Assaillis par mille tourments, les grands artistes, au lieu de se frotter agressivement aux autres, marchent et sèment des graines prometteuses en vue de respirer aisance et liberté... capables de surprise et d'imprévu». C'est par ces paroles que l'artiste a tenu à conclure avec notre journal.

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