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Pressions sur l'Algérie pour baisser ses prix de gaz à l'horizon 2014-2017 ?
Publié dans La Nouvelle République le 06 - 04 - 2013

Les nouvelles mutations énergétiques mondiales ont un impact stratégique sur le devenir de l'Algérie, objet de cette contribution suite aux derniers rapports tant de l'OPEP que de l'Agence internationale de l'Energie (AIE).
1. Pour l'évolution des prix des hydrocarbures, pétrole et gaz, tout dépendra de l'évolution de la croissance de l'économie mondiale. La demande mondiale d'hydrocarbures est liée notamment à la croissance ralentie de la demande globale, l'Opep prévoyant que celle-ci représentera 92,9 millions de b/j en 2016, soit plus d'un million de moins que prévu. Comme le prix dépendra du modèle de consommation énergétique, de l'évolution du couple coûts/vecteur prix en termes réels, le prix courant n'ayant aucun sens, et ce en tenant compte des fluctuations des monnaies clefs notamment du couple dollar/euro et de la concurrence des énergies substituables. C'est qu'un pays peut découvrir des milliers de gisements mais non rentables financièrement, y compris le gaz/pétrole de schiste sans compter des investissements dans les canalisations, de l'impact nocif sur l'environnement et de la pénurie d'eau dans des pays semi aride comme l'Algérie, un milliard de mètres cubes gazeux nécessitant un million de mètres cubes d'eau douce. Car il serait également illusoire pour l'Algérie de miser sur un prix du baril à prix constants de plus de 150 dollars qui serait un prix plancher de seuil de rentabilité pour encourager les énergies substituables. 2. Dans la conjoncture actuelle, l'Algérie se trouve confrontée à une forte concurrence internationale qui limite forcément ses exportations futures notamment pour le gaz conventionnel, concurrence de la Russie 30% des réserves mondiales concurrent direct de l'Algérie avec la Norvège et d'autres pays africains et arabes dont le Qatar et l'Egypte, sur le marché européen, surtout le Qatar plus de 15% des réserves mondiales. L'entrée de nouveaux producteurs et surtout avec la révolution du gaz de schistes risquent de bouleverser la carte énergétique mondiale. Pour l'AIE, la technologie de la fracturation hydraulique pour produire du pétrole et du gaz de schiste influeront à l'avenir sur l'offre pétrolière. Pour les Etats-Unis, la production, la production de pétrole brut aux Etats-Unis ayant augmenté de 800 000 barils/jour en 2012, soit une hausse de 14%, et il est prévu une augmentation de 700 000 barils/jour en 2013, pour atteindre une production de 7,1 millions de barils/jour ayant entraîné une baisse de ses importations de pétrole. Cela explique que depuis trois à quatre années, nous assistons à une déconnection du prix du gaz par rapport à celui du pétrole étant de 4/5 dollars le MBTU aux USA et fluctuant entre de 7/9 dollars le MBTU en Europe, les exportations américaines pouvant faire baisser ce prix. Dans son dernier rapport, l'Agence internationale de l'énergie estime que les Etats-Unis deviendront en 2017, le premier pays producteur de pétrole devant l'Arabie Saoudite et de gaz horizon 2020/2025 avant la Russie. 3. Selon le dernier rapport de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) de mars 2013, je cite «étant donné les hausses importantes récentes de la production de pétrole et de gaz de schiste en Amérique du Nord, il est clair maintenant que ces ressources pourraient jouer un rôle de plus en plus important dans la production de pétrole non-Opep dans les approvisionnements à moyen et long terme». Cela pose un grand problème stratégique pour l'OPEP qui contribue à environ 30% de la consommation mondiale, (la Russie étant ors OPEP) 70% de faisant hors OPEP, taux qui risque de diminuer horizon 2020. Selon les prévisions de l'AIE, la contribution du pétrole de schiste dans la demande mondiale sera de deux millions de barils/jour d'ici à 2020 et de trois millions de barils/jour d'ici à 2035. Les incidences sont importantes pour l'Algérie où après 50 années d'indépendance politique en 2013, c'est toujours une économie rentière malgré ses importantes potentialités : 98% d'exportation d'hydrocarbures à l'état brut et semi brut fin 2012 et important 70% des besoins des ménages et des entreprises qu'elles soient publiques ou privées, le tissu productif étant en déclin, moins de 5% de l'industrie dans le produit intérieur brut. Par ailleurs, pour le gaz, les investissements sont très capitalistiques et à maturation lente ? Or la clause d'indexation des prix du gaz sur celui du pétrole est contenue dans les contrats à moyen terme de l'Algérie avec ses partenaires, contrats qui expirent entre 2013/2014. Si les prévisions de ce rapport se vérifient, qu'en sera-t-il pour l'Algérie si le marché américain est fermé horizon 2017/2020 représentant plus de 30% de ses ventes en valeur ? D'où actuellement des pressions pour que l'Algérie abaissent ses prix de cession et ce en prévision de l'expiration des contrats à moyen terme, laissant jouer la possibilité d'acheter sur le marché spot le gaz. Qu'en sera-t-il des investissements futurs et de leur rentabilité ? 4. En résumé, avec la récente déclaration du PDG de Sonatrach en date du 24 février 2013 qui annonce que l'Algérie n'a plus que 2 000 milliards de mètres cubes de gaz traditionnel, (pour le gaz de schiste à quel coût le produira-t- elle), étant admis pour la pétrole ayant moins de 1% des réserves mondiales qu'elle sera importatrice horizon 2020, pour le gaz conventionnel, l'Algérie au vu de la fore consommation intérieure (doublement de la consommation horizon 2017 avec la production d'électricité à partir des turbines de gaz) et des exportations extrapolées, sera importatrice de gaz conventionnel horizon 2025/2030 au moment où la population algérienne sera d'environ 50 millions d'habitants. L'urgence est donc de transformer la richesse virtuelle de 200 milliards de dollars de réserves de change en richesse réelle et de diversifier l'économie algérienne. Cela passe par la réhabilitation de l'entreprise créatrice de richesses et son soubassement le savoir, en levant les contraintes d'environnement dont la bureaucratie étouffante, le foncier, l'adaptation du système socio-éducatif à l'environnement, et le système financier inadapté pour réaliser rapidement la transition d'une économie de rente à une économie hors hydrocarbures dans le cadre des valeurs internationales.

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