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Le chef des Frères musulmans arrêté
Publié dans La Nouvelle République le 20 - 08 - 2013

Le pouvoir installé par l'armée en Egypte, engagé dans une féroce répression contre les Frères musulmans du président destitué Mohamed Morsi, a décapité mardi la direction de la confrérie en arrêtant leur guide suprême Mohamed Badie.
Cette arrestation est un rude coup porté au mouvement islamiste créé il y a 85 ans et engagé depuis six jours dans une épreuve de force extrêmement sanglante avec les forces de l'ordre, ayant fait près de 900 morts, en majorité des manifestants pro-Morsi, et abouti à l'arrestation de centaines d'entre eux. Mais les Frères musulmans ont dit que M. Badie «n'était qu'un individu parmi les millions qui s'opposent au coup d'Etat» et nommé aussitôt Mahmoud Ezzat guide par intérim, comme pour montrer que le mouvement poursuivrait sa mobilisation contre la destitution et la détention le 3 juillet par l'armée de M. Morsi. Et les images diffusées en boucle par les télévisions locales, acquises à la cause de l'armée et vantant la méthode forte contre le «terrorisme des Frères musulmans», montrant M. Badie, l'air prostré, habillé d'une simple gellabiya, la longue tunique traditionnelle, pourraient attiser la colère de ses partisans. Arrestation pour «incitation à la violence» M. Badie, 70 ans, a été arrêté avant l'aube dans un appartement du Caire puis transféré à la prison de Tora au Caire, où se trouvent ses deux adjoints, Khairat al-Chater et Rachad Bayoumi, avec lesquels il sera jugé dimanche pour «incitation au meurtre» de manifestants anti-Morsi. C'est dans cette prison qu'est aussi détenu Hosni Moubarak, le président chassé du pouvoir par une révolte populaire début 2011. Ce dernier y est encore détenu dans le cadre d'une seule affaire après avoir obtenu la liberté conditionnelle dans trois autres. Depuis le début des manifestations pro-Morsi, des milliers de responsables des Frères musulmans ont été arrêtés, dont le chef de leur parti politique et ex-président du Parlement Saad al-Katatni, également incarcéré. Quant à M. Morsi, qui était accusé par ses détracteurs et des millions de manifestants fin juin d'accaparer le pouvoir et d'avoir achevé de ruiner une économie déjà exsangue, il est sous le coup d'un nouveau chef d'accusation: «complicité de meurtre et de torture» de manifestants. Apparu une seule fois en public depuis le 3 juillet, M. Badie ne s'était pas rendu aux funérailles de l'un de ses fils tué vendredi au Caire dans des heurts avec les forces de l'ordre désormais autorisées à tirer sur tout manifestant considéré comme hostile. Rien ne semble arrêter l'armée dans sa répression des Frères musulmans qui avaient remporté coup sur coup depuis 2011 les premières législatives puis présidentielle libres du pays, ce qui fait planer la menace d'un nouveau passage des islamistes dans la clandestinité et le retour des années noires 1990. Le cycle des violences a été relancé avec la mort en moins de 24 heures de 25 policiers dans l'attentat le plus meurtrier depuis des années au Sinaï et le décès de 37 détenus, tous Frères musulmans. Lundi, dans la péninsule du Sinaï, base arrière de nombreux groupes islamistes armés, une attaque à la roquette contre un convoi a tué au moins 25 policiers, portant à 102 le nombre de policiers tués en cinq jours. La télévision d'Etat affichait un bandeau noir en signe de deuil. La veille, 37 Frères musulmans ont péri asphyxiés dans un fourgon pénitentiaire qui les transportait vers une prison du Caire selon la police qui a évoqué une tentative d'évasion. Le camp de M. Morsi a dénoncé un «assassinat» et l'ONU a réclamé une enquête. Dans la journée la plus sanglante depuis la révolte de 2011, environ 600 personnes ont péri le 14 août, en majorité des pro-Morsi, après l 'assaut lancé par l'armée et la police contre leurs deux campements au Caire. Il y a eu plus de 280 morts sur la seule place Rabaa al-Adawiya, lieu de l'un des deux camps. Malgré le tollé déclenché parmi la communauté internationale, le chef de l'armée et nouvel homme fort de l'Egypte, le général Abdel Fatah al-Sissi, a martelé dimanche que son pays ne plierait pas devant les «terroristes». L'ONG Amnesty International a dénoncé un «carnage total» et dénoncé «l'inefficacité» de la communauté internationale. Les pays de l'Union européenne, qui se sont dits prêts à «réexaminer» leurs relations avec Le Caire, tiennent mercredi une réunion ministérielle, alors que les Etats-Unis, qui ont dit continuer à examiner leur aide annuelle à l'Egypte (1,5 milliard de dollars), ont admis que leur capacité d'influence y était «limitée». L'Arabie Saoudite, qui soutient le pouvoir installé par l'armée en Egypte, a assuré que les pays arabes étaient prêts à compenser toute baisse de l'aide occidentale à ce pays, et le Qatar, pourtant soutien de M. Morsi, a envoyé une deuxième cargaison gratuite de gaz naturel liquéfié. L'état d'urgence et le couvre-feu nocturne décrétés le 15 août restaient en vigueur mais Le Caire, mégalopole de 20 millions d'habitants, a repris une vie quasiment normale la journée, si ce n'était les chars de l'armée déployés sur toutes les grandes artères.

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