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La crise du carburant est de retour
Publié dans La Nouvelle République le 10 - 04 - 2015

Malgré les dernières mesures prises par les pouvoirs publics pour contrer le trafic de carburant, tels le creusage d'une tranchée le long de la frontière, le renforcement de l'effectif des gardes-frontières, leur dotation d'équipements de surveillance modernes et d'un parc automobile consistant, celui-ci continue de nuire à l'économie nationale et importuner l'honnête automobiliste qui se voit contraint de payer ceci de son temps et de son argent, voire de sa quiétude.
A travers la wilaya, l'anarchie règne au niveau des stations- service sur un fond d'intérêt personnel ou tout le monde trouve son compte au détriment de l'honnête automobiliste, cet indésirable. Une fois le carburant disponible dans une des stations-service, les hallabas se donnent le mot et convergent tous vers celle-ci ou s'agglutinent aussitôt des centaines de véhicules et camions munis de réservoirs de grande contenance et ou les non hallabas, très minoritaires, se voient aliments par cette horde et par ceux qui sont censés les servir, les pompistes. La forte demande a engendré dans les stations-service, un réel business qui profite aux pompistes et aux contrebandiers et qui pénalise beaucoup l'honnête citoyen. (Tous les services, administratifs et sécurité) sont au fait des pratiques illégales dans la quasi majorité des stations-service et étrangement, ceci ne semble aucunement les alerter. «Tout le monde est complice dans ce business. Normalement, la quantité servie (fixée par arrêté du wali) ne dépasse pas l'équivalent de 500 DA pour le véhicule léger et 2 000 DA pour les camions, mais ceci semble s'appliquer uniquement pour l'honnête automobiliste. Les hallabas se font servir la quantité qu'ils désirent contre un supplément qui va а la poche de toute une organisation composé des pompistes et du gérant avec la complicité du propriétaire dans la majorité des cas», nous confie outre ce pire de famille qui dit avoir été contraint de faire 80 km pour se faire servir 500 DA d'essence, avant d'ajouter, «tout le monde sait que les hallabas se font servir la quantité qu'ils veulent et paient pour cela un supplément de 200 DA а 300 DA le plein aux pompistes. Le substantiel bakchich ainsi soutire est partagé entre les membres de cette organisation qui ne semble aucunement inquiété». Cet autre va encore plus loin en nous montrant de visu cette pratique irrégulière qui semble bénéficier d'un silence complice des services concernés. Sur place, un véhicule des services de police et deux autres véhicules de type R25 se font servir par le pompiste. «Cette station sert une toute petite quantité de celle que Naftal lui a livré, aux automobilistes dont la majorité sont des hallabas, et se garde le reste prétextant qu'il s'agit uniquement d'une petite réserve imposé pour d'éventuel besoin urgent pour les services de sécurité et l'administration. A partir de la fin de l'après-midi, seuls quelques hallabas de confiance, complices des pompistes, puisent dans la quantité restante et ce, durant toute la nuit monnayant bien entendu un substantiel bakchich. Regardez, les policiers voient le mangé et se montrent indifférents. Ils ne s'inquiètent même pas pourquoi ceux-là sont privilégiés pour se faire servir d'une réserve pourtant prévue pour des corps bien spécifiques ?» . Les rixes et bagarres sont devenus monnaie courante dans les stations-service, entre automobilistes, hallabas et pompistes. Cet autre automobiliste qui fait allusion à la station-service de Koudia, tente d'expliquer l'une des origines des disputes, « Il y'a de quoi l'honnête citoyen s'insurge. Devant des pratiques irrégulières flagrantes au niveau de cette station-service, certains parmi les automobilistes arrivent jusqu'aux mains, voire а la limite de l'irréparable. Comment rester calme, quand tu vois quelqu'un se faire servir du sans plomb avant toi qui t'es tapé une heure de file et а toi on signifie que ce genre de produit est épuisé. J'ai demandé au pompiste pourquoi le produit est disponible pour l'autre et pas pour moi, il a répondu que l'autre est un «houkouma» et qu'il peut se servir de la réserve car je dois justifier chaque quantité servie de celle-ci. Du baratin quoi, car il n'a noté ni le numéro d'immatriculation du véhicule ni autre chose pour justifier la quantité qu'il venait de servir comme il prétendait. Comment rester calme dans ces conditions ? J'ai remarqué qu'à chaque fois qu'il y'a un forte demande sur un produit, le pompiste décroche le pistolet relatif à ce produit et prétend qu'il y'a épuisement pour servir uniquement les trafiquants ou les pistonnés, au vu et au su de tout le monde». Quand on sait que le prix du litre d'essence а la station est d'environ 23 DA et qu'à Oujda il dépasse les 10 Dirhams, sachant que 1 Dirham s'échange au noir а un peu plus de 10 DA, le prix du litre d'essence à la station marocaine est donc de l'équivalent de 100 DA, soit une différence de 77 DA entre le prix local et celui Marocain. Une marge aguichante et largement suffisante pour que toute la chaine, du pompiste au hallab de l'autre rive en passant par le hallab local, le ripou, le dépositaire, trouve son compte et pour qu'on présage que le trafic de carburant a encore de beaux jours devant lui. Tant que l'enjeu demeure ainsi de taille, l'honnête automobiliste continuera longtemps de subir le diktat des trafiquants et des pompistes ou se rabattre sur les revendeurs de carburant chez qui, il paie le litre 2 voire 3 fois son prix initial. La situation est réellement préoccupante et risque de pourrir davantage si aucune action d'envergure effective et plus réfléchie, ne vient à être prise par les pouvoirs publics. «Au fait, puisqu'une tranché d'une profondeur de 5 mètres et d'une largeur de 4 mètres sépare les deux rives, comment des quantités faramineuses de carburant et de bien d'autres produits et de drogues traversent quotidiennement la frontière ?». Une question posée pour conclure, par notre interlocuteur laquelle est d'apparence naïve mais qui dévoile l'une des principales carences qui favorise l'introduction de la drogue et de l'alcool et de l'exportation illicite de la farine, des produits de première nécessite, de l'électroménager importés en devises fortes, ainsi que le carburant. La défaillance humaine semble délibéré et motivé par le lucre, une pratique inconsciente qui risque de causer des retombés fatales sur notre pays avec tout ce qui se pointe а nos frontières tels les armes, Daech, drogues dures.

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