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Raisons et incidences du cours des hydrocarbures
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 04 - 2015

Il existe une corrélation de 70 % entre la valeur du dinar algérien et le cours des hydrocarbures dont les exportations ont permis l'actuel niveau des réserves de change qui soutient le cours actuel du dinar. Ainsi depuis la chute du cours du pétrole, les réserves de change qui étaient de 193,3 milliards de dollars se sont établies à 178,9 milliards de dollars à la fin décembre 2014, soit 15,6 milliards de dollars de moins en un semestre de baisse continue. Aussi je recense huit raisons de la baisse du cours du pétrole qui ne devrait pas dépasser 60/65 dollars en moyenne l'année 2015 (prix de cession du gaz indexé sur celui du pétrole) et sept raisons de la dévaluation du dinar ( la banque d'Algérie préfère parler de glissement) sur le marché parallèle.
De nombreux algériens profitent en effet de la crise de l'immobilier, notamment en Espagne, pour acquérir appartements et villas dans la péninsule ibérique, en France et certains aux USA et en Amérique latine sans compter les paradis fiscaux. C'est un choix de sécurité dans un pays où l'évolution des prix pétroliers est décisive. Face à l'incertitude politique, et la psychose créée par les scandales financiers, beaucoup de responsables vendent leurs biens pour acheter des biens à l'étranger. Egalement beaucoup de ménages se mettent dans la perspective d'une chute des revenus pétroliers, et vu les fluctuations erratiques des cours d'or, à la baisse depuis l'année 2O13, achètent les devises sur le marché informel. Voir étude du professeur Abderrahmane Mebtoul « Essence de la sphère informelle au Maghreb et comment l'intégrer à la sphère réelle » Institut Français des Relations Internationales – IFRI- (Paris- Bruxelles -60 pages). 3- Quelle conclusion en tirer ? Comme conséquence de ces nouvelles mutations énergétiques et de cette richesse des hydrocarbures artificielle dont le cours de la monnaie est tributaire à plus de 70%, qu'il s‘agit de transformer en richesse réelle, distribuent et subventionnent pour acheter la paix sociale, décourageant les producteurs locaux- (subventions et transferts sociaux représentent en Algérie 60 milliards de dollars soit 27/28% du PIB). Pour le cas Algérie, s'il n'y avait pas de pétrole et de gaz, et les réserves de changes, l'euro s'échangerait à 300 ou 400 DA. C'est grâce aux réserves de change, que le taux de change officiel fluctue entre 2012/2015 entre 105/110 DA un euro mais avec dérapage par rapport au dollar qui est passé de 77 dinars un dollar à 97 dinars un dollar en 2015. Car l'Algérie va vers l'épuisement de ses réserves de pétrole et de gaz traditionnel horizon 2030. Pour le pétrole avec des réserves inférieures à 12 milliards de barils, cela est prévu horizon 2025. Pour le gaz, la consommation intérieure en gaz à ce rythme dépassera les exportations actuelles horizon 2025/2030 qui peinent à arriver à 55 milliards de mètres cubes gazeux. Cette baisse des cours accroîtra les tensions budgétaires de bon nombre de pays pétroliers et bien entendu l'Algérie. D'une manière générale, si le cours moyen pour 2015 s'établit à 60 dollars et en prenant comme hypothèse qu'une chute d'un dollar par baril occasionne un manque à gagner d'environ 600 millions de dollars, en moyenne annuelle, les recettes de Sonatrach alimenteront le fonds de régulation des recettes que de 14 milliards de dollars donnant un total fin 2015 de 61 milliards de dollars. Comme le déficit budgétaire selon la loi de Finances 2015 votée par le Parlement s'est établi à plus de 44 milliards de dollars ( paradoxe cette loi se fonde sur un cours de 79 dinars un dollar), restant au niveau du fonds de régulation des recettes au 01 janvier 2016, au cours actuel de 95 dinars un dollar, en cas du maintien des dépenses prévues par la loi de Finances 2015 que 17 milliards de dollars, ce Fonds devrait s'épuiser fin 2016. Concernant les réserves de change si l'on maintient également le niveau des dépenses de 2014 pour 2015, sans la loi de Finances complémentaire qui devient une urgence, l'on devrait normalement puiser dans les réserves de change environ 30 milliards de dollars en 2015. Si l'on maintient le rythme et la même structure des dépenses à dominance publique, le versement de salaires sans contreparties productives durant la période 2015/2020, les réserves de change devrait s'épuiser horizon 2020/2021. La leçon à tirer pour les pays rentiers est que le modèle populiste de ces pays a des limites. Le défi donc pour ces pays afin de dépasser l'entropie actuelle est d'engager des réformes micro-économiques et institutionnelles indispensables devant s'adapter tant aux nouvelles mutations mondiales qu'aux mutations internes impliquant l'instauration de l'économie de marché concurrentielle à finalité sociale, qui est inséparable de l'Etat de droit, de la démocratie sociale et politique. C'est la condition de la transition tant énergétique économique que politique solidaires. Le cadre macro-économique relativement stabilisé grâce à la rente des hydrocarbures que connaissent ces pays est éphémère, sans de profondes réformes structurelles nécessitant de profonds réaménagements dans les structures des pouvoirs. Aussi, le défi majeur, est donc de réfléchir aux voies et moyens nécessaires de dynamiser le tissu productif, entreprises publiques et privées locales et internationales créatrices de valeur ajoutée interne , devant se fonder sur l'économie de la connaissance , des co-partenariats avec des compagnies étrangères ( gagnant/gagnant) ou selon l'expression de mon ami Jean Lois Guigou conseiller du président français et à la communauté économique européenne, des co-localisations impliquant la création de fonds souverains, et une meilleure gouvernance dans le cadre des valeurs in ternationales. Face à la chute des cours des hydrocarbures, une bénédiction si cette rente est bien utilisée (cas de la Norvège) mais une malédiction gaspillée, la rationalisation des choix budgétaires devient une urgence de l'heure conciliant efficacité économique et une très profonde justice sociale. Les ajustements économiques et sociaux à venir seront douloureux, nécessitant un langage de la vérité loin du populisme dévastateur et donc une grande moralité de ceux qui dirigent la Cité et on revient à la bonne gouvernance (Suite et fin)

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