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Sous le rythme de la musique targuie et du blues saharien
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 08 - 2015

Un voyage dans l'univers de la musique Targuie authentique et à travers a été présenté vendredi soir au théâtre de verdure « Sïd Mekbel», Bois des arcades de l'Office de Riadh El-Feth à Alger par le groupe tergui, Tissilawen originaire de Tassili N'ajjer.
Entrant dans le cadre de la cinquième édition du Festival culturel international « L'été en musique à Alger », cette soirée qui a réuni des musiques Terguies issues du grand désert du sahara algérien avec aux influences du Jazz. L'assistance a savouré une musique typiquement algérienne aux influences étrangères. Les connaisseurs présents ont apprécié l'atmosphère féerique. Dans une ambiance riche en couleurs et en sonorités, le public a également vibré aux sons de la musique Jazz interprétés par le groupe Tissilawen Le public algérois a été si réceptif aux rythmes de la chanson Terguie et à la danse ainsi que plusieurs spectateurs sont montés sur scène pour s'essayé à la danse Targuie. Devant un public assez nombreux, le groupe Tissilawen a assuré la soirée en interprétant plusieurs chants et des chansons telles que : « Ayatmanine », « Awinakalin », « Tamiditin » et « Ayallal ». La nappe vocale des chanteurs constitue une mélodie apaisante et les pas appuyés des musiciens, conjugués aux applaudissements, font office de puissantes percussions pouvant soutenir des rythmes très entraînant. Ce groupe a, en fait su montrer la dimension transsaharienne du patrimoine musical de la région de Tassili N'ajjer et sa transmission prend tout son sens. Tout en montrant une touche musicale moderne résultant du brassage culturel. Un réel voyage musical au cœur de la musique Terguie, selon le public qui très vite a adhéré à ce nouveau genre et mal connu par certains qualifié par les spectateurs d'extraordinaire et complètement différents des fusions habituelles. Des jeunes, approchés par nos soins, ont fait part de leur satisfaction pour ce spectacle. Karim, lycéen, a souhaité que de tels spectacles se reproduisent encore. Un espace d'échange musical à tout de même été créé, selon un autre spectateur pour explorer les liens entre les différents patrimoines. Bekada Bahous : «Le tindi, un patrimoine oral à préserver» Interrogé avant le spectacle, le chef du groupe Tissilawen, nous parlé de son groupe, il dira : « Tissilawen qui veut dire « Pluriel du Tassili » est un groupe de musique Targui (touareg), originaire du sud saharien (Djanet), créé en 2006 par de jeunes amis d'un seul quartier « Zerouaz » et composé actuellement de six musiciens qui chantent le style Targui mélangé du Jazz », et il enchaînera : « Nous chantons plusieurs styles comme le Tindi. Et nous évoquons dans nos chansons la paix et l'amour entre les peuples. Et nous avons pour mission la conservation de notre patrimoine oral tergui.» S'agissant des caractéristiques du style musical targui « le Tindi », aussi chanté par le groupe , Mr. Bekada Bahous a précisé que le Tindi, est un genre de musique et de danse spécifique aux touaregs. Les femmes jouent d'un instrument l'imzad et les hommes dansent sur les chameaux. Je dirai aussi que le Tindi est un patrimoine oral à préserver parce que ce style est pur de sahara algérien : « Notre groupe joue, en fait dans le désert ( Le Sahara algérien) en mélangeant le style Tindi avec le Jazz. Tissilawen est, donc une formation qui vient de la ville de Janet », a-t-il ajouté.

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