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SOS : péril islamiste (II)
Publié dans La Nouvelle République le 30 - 08 - 2015

Comme nous l'avons dit dans de précédent articles, les groupes terroristes de la région ne constituent pas une menace politique mais sécuritaire à l'Algérie. Toutefois, la reprise de la violence, sous une forme ou une autre, est toujours possible tant que les causes à partir desquelles elle a surgi n'ont pas été profondément abordées.
Fcteurs de risque ou causes profondes du terrorisme : Connaitre son ennemi ! Que veulent les terroristes? Aucune question n'est plus fondamentale pour l'élaboration d'une stratégie antiterroriste efficace. La première étape dans un compte de lutte contre le terrorisme est de comprendre ses praticiens. La question des motivations est fondamentale pour la réussite de stratégie anti-terroriste. Les terroristes ont des motivations et il y a une logique stratégique à leurs actions, et l'examen de ces choses peut révéler des stratégies qui pourront faire échouer et dissiper leurs efforts. Il est difficile de trouver des explications générales et de trouver une formule permettant de prédire pourquoi (et qui sont) les gens se radicalisent. Bien sûr, il est possible d'identifier un certain nombre de groupes radicaux islamistes et parfois violents, mais leur émergence, leurs membres et le modus operandi ne sont pas conformes à un modèle particulier. L'environnement est important mais n'est pas le seul et la radicalisation des islamistes est un phénomène très complexe. A propos de la radicalisation violente, un membre d'un groupe peut devenir violent alors que d'autres ne le deviennent pas, ce qui rend l'individu (plutôt que le groupe) l'acteur (au lieu de dire victime) d'un tel processus. Sont nombreux en effet qui préférant parler de « facteurs de risque » au lieu de « causes profondes » de terrorisme. Au lieu de cela, est énuméré un certain nombre de conditions préalables et est nécessaire d'établir des distinctions conceptuelles entre les différents types de facteurs. D'abord, il existe une différence significative entre les conditions préalables, facteurs qui ouvrent la voie au terrorisme sur le long terme, et les facteurs précipitant, les événements spécifiques qui précèdent immédiatement l'apparition du terrorisme. Ensuite, une autre classification divise les conditions préalables en facteurs permettant ou permissifs, qui offrent des possibilités pour le terrorisme de se produire, et les situations qui, directement, inspirent et motivent les campagnes terroristes. Les facteurs précipitant sont semblables à des causes directes du terrorisme. Donc «parce que la participation à la guerre sainte sous sa forme locale ou globale est une décision individuelle», il convient de mettre en garde contre la dépendance excessive des conditions externes comme des causes du terrorisme. Car mettre l'accent sur les influences extérieures sur le comportement de l'individu prive la personne du libre arbitre et, plus précisément, du pouvoir de choisir de s'engager dans le terrorisme. De nombreuses personnes peuvent choisir le terrorisme parce qu'ils le perçoivent comme un moyen d'étendre leur influence et pouvoir par exemple. Les facteurs tels les influences psychologiques, la parenté, le système de croyances, les griefs (vengeance, perception de l'injustice) contribuent aux motivations d'une personne à s'engager dans le terrorisme. Le terrorisme en soi n'est généralement pas un reflet du mécontentement de masse ou des profonds clivages dans la société. Plus souvent, il représente la désaffection d'un fragment de la société qui peut prendre (se considère ainsi) sur lui la responsabilité d'agir au nom de la majorité qui (selon ce fragment) peu disposée à prendre son destin en main. Afin de favoriser la compréhension des processus psychologiques menant au terrorisme, Fathali Moghaddam conçoit l'acte terroriste comme la dernière étape sur un escalier se rétrécissant ; si la grande majorité des gens (même quand ils se sentent privés et injustement traités) restent au rez-de-chaussée, certaines personnes montent et sont finalement recrutées dans des organisations terroristes. Ces personnes pensent qu'ils n'ont pas la voix au chapitre dans la société, et sont encouragées par les leaders à déplacer l'agression sur d'autres groupes et à se socialiser au sein de l'organisation terroriste comme membres de groupes légitimes et ceux en dehors du groupe est le mal. La stratégie de lutte contre le terrorisme met largement l'accent sur la manifestation du terrorisme dans sa forme tactique, sans s'attaquer aux facteurs de risque ; elle se concentre sur les personnes qui sont déjà en haut de l'escalier n'apporte que des gains à court terme. La meilleure politique à long terme contre le terrorisme est la prévention, rendue possible en nourrissant la démocratie contextualisée au rez-de-chaussée. Il existe différents facteurs de risque qui contribuent au terrorisme y compris une réponse aux crises économiques ou la dislocation sociale, une réaction à l'autoritarisme, la honte nationale en raison des défaites militaires, les crises de l'identité nationale, les quêtes de l'authenticité nationale, le désir d'une autorité légitime, et la désillusion avec les échecs des gouvernements d'inspiration pour faire face aux problèmes de leurs sociétés. Mais au final, le terrorisme, comme l'explique James Forest, est fondamentalement le « produit de choix éclairés résultant d'interactions dynamiques entre les individus, les organisations et les conditions environnementales, influencées par des considérations temporelles et spatiales et par quiconque et n'importe quel qui nous aide à interpréter le monde qui nous entoure ». Dire que l'individu est au cœur du processus de radicalisation c'est d'éviter l'externalisation et le transfert des responsabilités. Forest suggère deux cadres d'analyse : Le premier, la prise en compte que trois niveaux ; 1) caractéristiques individuelles et organisationnelles ; 2) conditions environnementales qui produisent des griefs entre les membres d'une population et ; 3) conditions environnementales qui offrent des opportunités aux individus et organisations de soutenir des activités violentes. De cette façon, l'accent est mis sur le besoin de traiter les contextes (notamment les griefs qui aident qu'une idéologie violente trouve un écho parmi les membres d'une communauté particulière, et les conditions environnementales qui favorisent les possibilités de procéder à la violence y compris le trafic d'armes, des frontières poreuses, etc.) tout en continuant à cibler les membres et les capacités d'une organisation terroriste à travers un effort coordonné. Le deuxième décrit l'engagement (ou désengagement) d'un individu dans des activités terroristes comme un processus. Une façon d'examiner les interactions complexes entre individus, organisations et environnements, perceptions et convictions générées par ces interactions ainsi que par d'autres personnes influentes (famille, chefs religieux et éducatifs, etc.). Ce « cadre d'interactions dynamiques » suggère que la compréhension des processus d'action et réaction entre individus et organisations dans un environnement particulier est une première étape nécessaire pour identifier la situation, les stratégies de lutte contre le terrorisme contextuellement pertinentes. La combinaison des deux cadres aide à (et met en évidence la nécessité de) comprendre les mécanismes et outils (y compris les idéologies, mythes, les symboles, les réseaux sociaux et de l'Internet) encadrant les relations entre l'individu, l'organisation et environnement. Tout est lié sinon recyclé dans une interaction à trois niveaux. L'idée est d'explorer le phénomène du terrorisme par une sorte de « lentille bifocale » ; l'une centrée sur les caractéristiques et les conditions, l'autre portait sur les perceptions et les interactions dynamiques. L'Algérie en gagnera beaucoup d'une telle approche qui pourrait fournir un cadre global pour faire face à la situation actuelle susceptible de donner lieu à un nouveau concept autour de ce que le stratège et théoricien de la contre-insurrection David Kilcullen appelle la stratégie de « désagrégation ». Cherchant à démanteler, ou briser, les liens dans le jihad mondial, la désagrégation est susceptible de fournir une « conception stratégique unificatrice ». « Une stratégie de désagrégation signifie des choses différentes à des moments différents ou dans des théâtres différents, mais fournit une conception stratégique unificatrice pour une confrontation prolongée », dit-il. « Néanmoins, plusieurs idées pratiques découlent de cette conception stratégique ». Mais la volonté politique serait-elle au RDV ?

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