Le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, M. Amar Bendjama, a affirmé jeudi à New York, que l'échec du Conseil de sécurité (CS) à adopter un projet de résolution appelant à un cessez-le-feu à Ghaza était «un affront de plus qui entache la conscience de l'humanité», soulignant que l'Algérie, comme l'avait promis le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, n'abandonnera jamais la cause palestinienne et plaidera sans cesse en faveur de l'établissement d'un Etat palestinien indépendant avec El-Qods comme capitale. Dans une allocution prononcée après l'échec du Conseil à adopter un projet de résolution en raison de l'utilisation des Etats-Unis du droit de veto contre ce projet alors qu'il a obtenu le soutien des 14 autres membres du Conseil, M. Bendjamaa a présenté ses excuses au peuple palestinien, particulièrement aux habitants de Ghaza, en leur disant : «Nous les Algériens, nous vous entendons, frères et sœurs palestiniens. Pardonnez-nous, particulièrement, Vous qui êtes à Ghaza, en proie aux flammes, enfouis sous les décombres. «Pardonnez-nous, car ce Conseil n'a pas su sauver vos enfants», dont 18.000 d'entre eux ont été tués par l'occupation sioniste, et aussi parce que le Conseil n'a pas pu protéger vos femmes dont plus de 12.000 sont tombées en martyres, pardonnez-nous pour l'échec du Conseil à protéger vos médecins, infirmiers et infirmières dont plus de 1400 sont morts en martyrs, vos journalistes, dont 250 sont tombés en martyrs, et parce qu'il n'a pas pu protéger vos agents humanitaires dont l'entité sioniste a tué plus de 500 d'entre eux. Il s'est également excusé auprès des Palestiniens «parce que la famine se propage aujourd'hui à Ghaza sans que ce Conseil ait pu l'arrêter ni même agir pour la dénoncer, tout comme il n'a pas pu mettre un terme aux déplacements forcés, ni briser le blocus». Et de poursuivre : «Le monde parle de droits et de la nécessité de les respecter, mais il vous prive de ces mêmes droits. Palestiniens et Palestiniennes, pardonnez-nous car nos véritables efforts se sont dissipés à cause du rejet. Malgré tous ces efforts sincères, le Conseil ne vous a apporté aucune aide». Le diplomate algérien a attribué tout cela au fait que l'entité sioniste «est protégée et bénéficie de l'impunité du fait de la partialité de notre système international», soulignant que cette entité tue et affame quotidiennement un peuple tout entier, bombarde les hôpitaux, les écoles et les abris, attaque un médiateur et sape la diplomatie sans que personne ne réagisse». M. Bendjama a estimé qu'à chaque acte impuni commis par l'entité sioniste, c'est «l'humanité qui s'anéantit», et d'ajouter : «L'histoire ne jugera pas nos discours, mais elle jugera nos actes». Il a salué le vote des 14 membres du Conseil de sécurité en faveur du projet de résolution, qui «ont agi en toute conscience et relayé les appels de l'opinion publique internationale». M. Bendjama s'est de nouveau adressé aux Palestiniens : «Soyez certains que nous ne capitulerons pas, ce n'est pas la dernière fois que le Conseil de sécurité agira, et la communauté internationale doit assumer ses responsabilités», soulignant que «l'échec du Conseil de sécurité est un autre affront qui entache la conscience de l'humanité». M. Benjamaa a souligné que «les choses sont très claires, et à chacun de nous de choisir: agir pour mettre fin au génocide ou être complice». Il a affirmé que «l'Algérie, comme l'a promis son président, M. Abdelmadjid Tebboune, n'abandonnera jamais les Palestiniens et plaidera sans cesse en faveur de la création d'un Etat palestinien avec El-Qods pour capitale».
