Annaba a abrité, ces deux derniers jours, la 14e conférence régionale sur la formation par l'apprentissage. Organisée par le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels (MFEP) dans le cadre de la coopération algéro-allemande, la rencontre a réuni les cadres et techniciens du secteur dont le Fnac, le Caal et le Caan aux côtés des chefs d'entreprise publiques et privées ainsi que les acteurs du développement économique des wilayas de Annaba, El-Tarf et Souk-Ahras. Lors de cette rencontre officiellement ouverte par le wali de Annaba, Youcef Cherfa, les quelque 200 participants avaient à étudier, débattre et enrichir les dispositions du plan d'action 2015/2019 destiné au développement du mode de formation par apprentissage «... afin de mieux répondre aux besoins de l'entreprise en ressources humaines et d'appuyer l'employabilité des diplômés et leur insertion professionnelle», précisent les initiateurs. Il s'agit de mission, organisation, modalités d'accès au financement par le Fonds national de développement de l'apprentissage et de la formation continue (Fnac) – perspectives et stratégie de développement du Fnac à moyen et long termes vers de nouveaux créneaux de financement et de promotion de l'apprentissage – mise en place d'un marketing global de l'apprentissage objectif, réalisation de success story, enquêtes sur l'apprentissage auprès des jeunes : statistiques avantages et difficultés rencontrés par les apprentis... La rencontre de Annaba avait été précédée par treize autres dans un même nombre de régions à commencer par celle d'Oran le 2 juin 2015. Elles ont permis d'étudier, dans le cadre de travaux en atelier, les moyens et opportunités à même d'asseoir la nouvelle démarche portant sur la formation par l'apprentissage. Ces travaux ont été ponctués par des recommandations de plus de 200 cadres, techniciens de la formation et de l'enseignement professionnels et des chefs d'entreprise issus des wilayas de Annaba, El-Tarf et Souk-Ahras. Ils avaient préalablement débattue des questions relatives à l'ouverture de la formation sur son environnement et la contribution de l'entreprise à l'amélioration du système d'apprentissage. Les interventions ont été nombreuses. Elles ont généralement porté sur le principe selon lequel, par les compétences et le savoir-faire dont elles disposent, les entreprises constituent une force de progrès. «Pour peu que certaines contraintes soient levées ou mieux maitrisées, telle la taxe sur l'apprentissage, ces entreprises sont en mesure de contribuer à la formation par l'apprentissage à même de répondre aux besoins du marché» a indiqué un des chefs d'entreprise. Il faut dire qu'à travers le lancement d'une telle initiative, le MFEP espère voir les entreprises, eu égard à leurs expériences et aux ressources financières dont elles disposent, contribuer au développement du système de formation en Algérie, assumant de fait leur rôle de soutien à l'action menée par l'Etat. Il est à noter que cette initiative avait imposé au ministère d'établir un agenda de conférences à travers le pays. Celle de Annaba en constitue l'avant-dernière précédant de quelques jours la dernière à Alger programmée pour les 28 et 29 décembre prochains. Ces rendez-vous régionaux seront suivis par l'exposition des produits réalisés par les apprentis au niveau des wilayas du 13 au 20 janvier 2016 et la consécration de la journée nationale de l'apprentissage qui sera célébrée le 27 juin de chaque année. Pour atteindre son objectif, le ministère a prévu de faire entériner son plan d'action dès janvier 2016. Il s'agit d'une stratégie de développement que les acteurs des quatre ateliers ont enrichie en étudiant l'implication des entreprises dans la fonction d'orientation, de placement, de sélection des apprentis ainsi que la définition de la contribution de l'entreprise.
