L'Union des non-voyants de la wilaya d'Alger a lancé, hier, un nouvel appel de détresse sur la mal vie des personnes aux besoins spécifiques. A la veille de la Journée nationale des personnes handicapées, l'UNVA a tenté une énième fois d'attirer l'attention des pouvoirs publics sur les multiples préoccupations d'une tranche importante de la société. Lors d'une conférence de presse animée, à salle Atlas à Bab El-Oued (Alger), par le président de l'Union des non-voyants de la wilaya d'Alger, Saïd Abderrahmani, il est annoncé que les préoccupations des personnes aux besoins spécifiques ne sont pas prises en charge, et c'est pour cela qu'à chaque années le cri de détresse est lancé. A cet effet, Saïd Abderrahmani a interpellé les pouvoirs publics dans la perspective d'avoir accès à une meilleure intégration et insertion socioprofessionnelle. Le même responsable a cité les différentes contraintes auxquelles sont confrontées les personnes aux besoins spécifiques. Ces problèmes se présentent dans les revendications suivantes de l'Union, dont l'aménagement des voies pour les personnes atteintes de cécité afin de faciliter leur déplacement, expliquant que «les personnes aveugles trouvent souvent des difficultés à se déplacer, et pour cela l'Etat doit réaménager les routes afin qu'elles soient commodes aux personnes handicapées». Il s'agit également de la pension versée aux non-voyants, le président exhorte les pouvoirs publics d'augmenter cette pension afin d'assurer une vie digne à cette catégorie de la société qui souffre dans le silence, détaillant que «la pension est insuffisante pour subvenir à leurs besoins», ajoutant que cette dernière n'est autre qu'une aide sociale et non pas une pension. Dans le même contexte, le président a proposé que les personnes handicapées bénéficient de certains avantages tels que la priorité au logement et la réduction des loyers. Concernant les contraintes relatives à l'emploi, Saïd Abderrahmani a estimé le pourcentage, des personnes handicapées qui ont un emploi, à 1%. Celui-ci doit augmenter jusqu'à 5%, afin de donner plus de chance aux personnes non voyantes de s'intégrer dans la vie professionnelle. «Ils sont 6 000 handicapés atteints de cécité au niveau de la capitale et seuls 10% d'entre eux occupent un poste de travail», a-t-il affirmé, soulignant que «les handicapés visuels sont confrontés à plusieurs sortes de problèmes, notamment ceux en relation avec leur scolarisation et l'accès au monde du travail.» Dans ce contexte, l'intervenant a mis l'accent sur l'importance d'ouvrir de nouveaux postes dans la Fonction publique en faveur des non-voyants. Il est à noter que le dernier recensement des personnes aux besoins spécifiques est à 2 millions, et qui équivaut à 10% de la population algérienne.