L'Ecole nationale polytechnique de Constantine (ENPC) entend s'imposer en tant que pôle d'excellence dans le giron de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Sa création traduit, d'une part, la détermination des pouvoirs publics de faire de la ville d'Ibn Badis un pôle de premier plan pour la science et la recherche, et exprime, d'autre part, la volonté du pays de former des hommes capables de relever le défi du développement et de répondre aux exigences nées de la vitesse fulgurante des évolutions technologiques. L'idée de vouloir parvenir à placer les sciences, la connaissance et les compétences pratiques et technologiques au cœur même de l'édification économique et sociale, tant la recherche et l'innovation sont des facteurs déterminants ne pourront a priori que répondre sans le moindre doute aux aspirations de la société pour tout progrès et prospérité. Ce faisant, l'importance donnée par les autorités publiques et le ministère de l'Enseignement supérieur à la recherche scientifique et au développement technologique n'est que logique à tenir compte des réalités qu'exige l'heure actuelle. C'est d'ailleurs dans ce contexte que cette grande école ambitionne de former des ingénieurs de haut niveau pouvant intégrer facilement le secteur industriel productif pour contribuer à son développement et son épanouissement. Comme elle n'épargnera aucun effort pour aider ces futurs ingénieurs à concrétiser leurs travaux innovants et leurs éventuels brevets par la mise en place de micro-entreprises qu'ils géreront eux-mêmes. Pour rappel, créée par décret exécutif, l'Ecole nationale polytechnique de Constantine (ENPC) a ouvert officiellement ses portes pour recevoir ses premiers étudiants en septembre 2014. Elle avait pour mission essentielle d'assurer entre autres la formation de cadres hautement qualifiés et d'initier les étudiants - futurs ingénieurs- aux méthodes de recherche scientifique et de développement technologique. Pour son directeur, le professeur Djamel Hamana, au terme de deux années d'exercice, c'est-à-dire depuis sa mise en route, déclare t-il, nous ne pouvons que se réjouir des résultats jugés fort probants déjà réalisés par cette école. Ces performances, voire ces acquis, ne sont que le fruit d'un dur labeur de l'ensemble des équipes, lesquelles n'ont jamais rechigné ni refuser la moindre mission soit-elle. «Ce qui me revient d'ailleurs à leur rendre hommage, car à titre d'exemple, ces équipes composées d'enseignants expérimentés grâce à leur contribution et leurs immenses efforts dès le départ et à leur sacrifice et la tâche aussi ardue que difficile, ont réussi en un temps record à confectionner les programmes de modules, et des premiers travailleurs qui ont rejoint l'école encore en chantier et qui ont accepté de travailler dans des conditions très difficiles. Sans eux, nous n'aurions jamais pu atteindre notre pari ni relever le défi aux fins de démarrer les premiers enseignements aux étudiants admis à l'ENPC, la première semaine du mois de septembre 2014.» Il faut signaler un fait extraordinaire, précise le Pr Hamana, «aujourd'hui, après seulement deux années d'existence, il nous revient en toute logique d'évoquer avec beaucoup de fierté la place qu'elle occupe sur la place grâce au bond qualitatif impressionnant qu'on vient de réaliser. En d'autres termes, l'ENPC pourrait dès le mois de septembre prochain accueillir des étudiants de tous les paliers (1re et 2e année de la classe préparatoire intégrée, 3e, 4e et 5e année ingéniorat)». Par conséquent, au mois de juin 2017, elle verra la première participation de ses étudiants au concours d'entrée aux écoles supérieures et la sortie de la première promotion d'ingénieurs. Alors qu'en septembre, l'ENPC obtiendra normalement l'habilitation universitaire pour toutes les spécialités enseignées et lancera un concours d'accès au doctorat dans les quatre départements pour les étudiants souhaitant poursuivre leurs études à l'appui devenir du coup des enseignants-chercheurs. Dans ce chapitre bien précis et au coup d'envoi, l'ENPC s'est attelée sans perte de temps pour être à l'écoute et mettre à disposition sans tarder les moyens techniques et matériels devant répondre aux besoins de l'heure. D'ailleurs, ces actions se sont matérialisées dans le temps par un répertoire de l'ensemble des grandes entreprises et des PME des secteurs industriels publics et privés de l'Est algérien, et même au-delà, et recensé leurs besoins, surtout en ressources humaines. Résultat qui a donné lieu par constater, entre autres, l'émergence de pôles mécaniques, électriques, énergétiques, pharmaceutiques et matériaux (céramiques, nanomatériaux, matériaux avancés...), sans oublier les problèmes de pollution et de traitement des déchets de tout genre. «C'est sur cette base, et après avoir réuni les conditions nécessaires (recrutement d'enseignants de haut niveau et de jeunes docteurs pour ces spécialités, commande de matériels de TP et de recherche nécessaire, réception et équipement des locaux pédagogiques...), qu'il a été proposé au ministère l'ouverture de quatre départements concernés» , rappelle encore le Pr Hamana. Pour la troisième année, les cours sont dispensés en français, alors que pour la quatrième et la cinquième année, la majorité des cours le sera en anglais. «Si les étudiants arrivent à assimiler facilement la langue de Shakespeare, en suivant les cours de perfectionnement dans deux laboratoires de langue ultra-modernes, mis en place grâce à notre ministère. En effet, pour ces deux premières années, seule une partie des étudiants ont accepté de suivre ces cours en anglais», affirme-t-il. Avec l'aide du ministère et de la DGRSDT, précise le Pr Hamana, l'ENPC a pu obtenir le lancement de cinq plateaux techniques dans les nombreux halls technologiques disponibles, justifiés d'une part par les missions fixées à l'école et d'autre part par l'expérience, le niveau et la reconnaissance nationale et internationale dont jouit le potentiel humain dont elle dispose. Plateau photovoltaïque, plateau nano et micro-électronique, plateau élaboration et caractérisation, plateau céramiques techniques, plateaux fabrication mécaniques. Ces plateaux, gérés conjointement avec la DGRSDT, sont mis à la disposition des étudiants et des chercheurs de l'ENPC ainsi que ceux des autres établissements universitaires et du secteur industriel national. Aussi, «les chercheurs de l'ENPC seront regroupés au sein d'une unité de recherche qui sera créée rapidement pour réaliser leurs divers projets de recherche (CNEPRU, PNR et autres) et encadrer efficacement les doctorants, tout en envisageant l'ouverture d'une future école doctorale pour la formation post-graduée». Enfin, plusieurs conventions de coopération scientifiques ont été signées avec les universités techniques de Troyes, Compiègne, Naples et d'autres sont en cours de signature avec différentes institutions étrangères pour permettre des échanges fructueux entre étudiants et chercheurs et la réalisation de projets de recherche communs, conclut il. Activités scientifiques et culturelles diverses Un club scientifique et culturel a été créé au sein de l'ENPC. Avec pour mission principale de sensibiliser les étudiants de l'école aux activités scientifiques, culturelles et sportives et à la participation à son développement, tout en encourageant la créativité et l'innovation. Un bureau, un foyer pour étudiants ainsi que des moyens matériels ont été mis à leur disposition. Ainsi, l'ENPC a organisé régulièrement depuis son ouverture des sorties sur des sites industriels pour les étudiants, des stages de découverte pour ceux de troisième et quatrième année, des contacts réguliers et des journées d'étude avec le secteur industriel public et privé, des conférences scientifiques présentées par des spécialistes algériens et étrangers de renommée internationale...
