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La charrue avant les bœufs
Publié dans La Nouvelle République le 09 - 11 - 2016

Cela s'est passé sans bruit, mais dans la douleur. Il a suffi le départ obligé pour soucis judiciaires du président pour que la Chambre de commerce et d'industrie d'Annaba «Seybouse» ne trouve plus chaussure à son pied.
A en croire le ministre de l'agriculture, l'Algérie produit actuellement comme lait de vache, une estimation de «plus de deux (2) milliards de litres«, une quantité qui «n'était pas totalement collectée, créant un déficit sur le marché«. Le déficit de notre production en lait cru est de plus de 1 million de litres par jour d'après certaines sources proches de la filière, pour une consommation de plus de 4 milliards de litre par an. Le calcul est vite fait, nos vaches ne couvriraient que le tiers.
L'Etat n'importe plus de vaches laitières, quant aux privés trop peu. Une vache laitière donne en Europe une moyenne de 7000 à 8000 litres par an, comparativement en Algérie la moyenne est de 1500 litres, alors de se demander comment fera le ministère pour augmenter la production de lait cru, afin de permettre à l'industrie agroalimentaire de fabriquer la poudre de lait. Le manque de performance de nos cheptels bovins ne produisant en moyenne que 12 litres par jour est le véritable problème à résoudre en compagnie de l'alimentation fourragère des vaches.
Donc le gouvernement en envisageant de lancer, dans un proche avenir, la production locale de la poudre de lait en vue de réduire les importations de ce produit agroalimentaire, comme le propose le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdessalam Chelghoum se heurterait à un écueil de taille qui est celui de la disponibilité de la matière première. A notre perception des tenants et des aboutissants de la proposition du ministre, la production de la poudre de lait se fait à compter du moment où il y a des excédents énormes de lait cru que le marché local des ménages, et des transformateurs de lait ne peuvent absorber.
Le lait déshydraté ou lait en poudre en sachet déjà faiblement pourvu en matière grasse, donc moins nutritif, n'est salutaire qu'en cas de surproduction et parce qu'il se conserve plus longtemps que le lait cru, qui lui est infiniment plus nutritif. Il y a un choix à faire en considération de la sauvegarde de la santé publique. L'importation de la poudre de lait toujours en hausse a fait l'objet d'études pour limiter son importation.
Le Bneder (Bureau national d'études pour le développement rural) rattaché au ministère de l'agriculture avait, dans un passé récent, préconisé «d'accroître la production de lait cru, pour permettre la réduction des importations de la poudre déshydratée de lait, ce qui est logique.
Les chiffres évoquent d'eux mêmes une augmentation de la demande de lait alors que l'Etat a tendance à réduire selon les douanes algériennes : «la facture des importations du lait en poudre, crèmes de lait et matières grasses laitières, utilisées comme intrants dans la filière laitière. Ainsi, la facture a reculé à 43,787 millions de dollars en janvier 2016 contre 62,791 millions de dollars en janvier 2015».
«Les quantités importées n'ont pas connu une tendance baissière puisqu'elles sont passées à 17.076,42 tonnes en janvier dernier contre 14.758,08 t sur le même mois de l'année 2015, précise le Centre national de l'informatique et des statistiques des douanes (Cnis)». Ainsi, la facture a chuté de 30,27% en janvier 2016 par rapport à janvier 2015, tandis que les quantités importées ont grimpé de 15,71% entre les deux périodes de comparaison.
Par ailleurs, afin de réduire les importations de ce produit subventionné et promouvoir la filière laitière nationale, de nouvelles mesures ont été décidées par le gouvernement en faveur des éleveurs et des opérateurs de ce secteur en augmentant la subvention du lait cru, et en encourageant l'investissement dans la production laitière et de l'alimentation. Le gouvernement a décidé que le prix de référence du litre de lait cru de vache soit fixé à 50 DA, à savoir 36 DA le prix de cession du lait cru aux laiteries et 14 DA de subvention de l'Etat, contre respectivement 34 DA et 12 DA auparavant.
A noter que la production laitière totale nationale avoisine les 3.6 milliards de litres dont 2.7 milliards de litres de lait de vache pour un effectif de vaches laitières d'un million de têtes. L'effectif total bovin est de deux millions de têtes, alors que les fourrages artificiels occupent une superficie d'environ 800.000 hectares pour une production de 18 millions de quintaux.


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