À l'instar des autres wilayas du pays, Sidi Bel-Abbès a organisé une campagne de sensibilisation contre les risques du tabagisme sous le thème «le tabac tue, libérez-vous de son emprise». La campagne a touché pratiquement toutes les agences et structures de paiements implantées à travers le territoire qui sont d'un nombre de 900. Le point de presse organisé en cette circonstance ce lundi au siège de la CNAS a été ouvert par le directeur puis animé par le Dr Belkhorissat Abdelkrim médecin-chef qui s'est étalé largement sur le déroulement de cette campagne qui a débuté le 13 du mois de juin 2017 et durera jusqu'au 15 du mois. Le Dr fait savoir que cette campagne est la 1ère de son genre organisée par la CNAS. Elle vise à sensibiliser les assurés fumeurs et les ayants-droits sur les risques du tabagisme. Un sondage a été prévu au niveau national au profit de 36.000 personnes qui se sont présentées durant cette période dans les différentes agences pour des consultations ou prestations ou tout autre motif. Plus de 1.000 assurés ont été touchés à Sidi Bel-Abbès nous apprend encore le Dr Belkhorissat. Les sujets devaient servir un questionnaire, élaboré selon un modèle développé par la GATS-OMS adapté pour répondre au contexte de l'étude et aux contraintes liées aux délais de réalisation de cette enquête, encore de classifié le fumeur : retraité, étudiant, jeune, moins jeunes, écolier, universitaire. Le but est d'évaluer les connaissances et les comportements vis-à-vis du tabagisme et son impact sur la santé humaine ou même environnementale. L'enquête a révélé que sur l'ensemble de la population touchée, la prévalence au tabagisme est de 27% dont 25% chez les hommes. La consommation du tabac à fumer varie selon l'âge et décroit avec son évolution. La prévalence est plus élevée dans le groupe d'âge des 26 à 35 ans avec un taux de 27% et diminue une fois l'âge de 35 ans dépassé. Il est à signaler que l'âge moyen de début de consommation est de 17 à 19 ans. Les filles à l'université sont les plus touchées et même les écoliers, même si d'un nombre moins important mais qui donne la réflexion à sonner dores et déjà la sonnette d'alarme. Le Dr Belkhorissat s'est étonné de découvrir qu'en 2017, certaines personnes ne ignorent toujours que le tabac est nocif pour la santé, encore moins le faire de provoquer un cancer de poumon. Il s'avère après ce constat que toutes les manœuvres de sensibilisation sur ce produit mortel, l'informel n'est toujours pas arrivé à destination. Il faut s'investir de ce fait à chercher d'abord la bonne façon, la bonne manière et utiliser le bon outil dans le temps et le lieu afin d'éveiller la «volonté» qui reste désormais le seul outil avec lequel on peut lutter et se débarrasser de cette emprise infernale du tabagisme qui, si elle ne tue pas, occasionne des traitements, des suivis coûteux et des pertes économiques colossales.
