Le directeur général de l'Agence thématique de recherche en science de la santé (Atrss), Nabil Aouffen, a assuré, avant-hier jeudi à Alger, que les espaces de l'organisme qu'il dirige restent ouverts aux chercheurs désireux de se lancer dans l'innovation. «L'Atrss est toujours disposée à soutenir les jeunes chercheurs, notamment en matière de recherche clinique, de diagnostic et de soins», a-t-il indiqué. S'exprimant lors de la cérémonie de remise des prix aux lauréats de la troisième édition du Prix Sanofi-Atrss de recherche en santé, à laquelle ont pris part des cadres des ministères de l'Enseignement supérieur et de la Santé et des professeurs de différentes régions du pays, l'intervenant a souligné l'importance de la recherche en santé pour la politique nationale et de l'encouragement des chercheurs dans ce domaine. Pour sa part, le secrétaire général du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Salah Seddiki, a réaffirmé le soutien de l'Etat à la Recherche scientifique. «Les pouvoirs publics consacrent une enveloppe financière aux chercheurs algériens en vue de créer une dynamique dans ce domaine entre les établissements nationaux et le secteur de l'enseignement supérieur», a-t-il indiqué, saluant au passage l'initiative de Sanofi. Tout en rappelant le programme du gouvernement d'appui au secteur de la recherche, notamment dans les domaines de la sécurité alimentaire et de l'amélioration des soins, le représentant du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique a invité l'ensemble des laboratoires présents sur le territoire national et les établissements privés à suivre cet exemple pour soutenir la recherche scientifique et établir un partenariat entre ces établissements et les ministères concernés. Lui succédant, le secrétaire général du ministère de la Santé, de la population et de la Réforme hospitalière, Said Harbane, a insisté sur la nécessité de mobiliser la société pour encourager la recherche scientifique dans le domaine de la santé, qui est, selon lui, un grand investissement pour le pays. «L'Etat compte sur les compétences universitaires nationales pour développer ce domaine», a-t-il observé. De son côté le président directeur général de Sanofi Algérie, Haissam Chraiteh, a mis en avant l'importance d'accompagner le développement de la recherche scientifique en Algérie, à l'instar de l'initiative du professeur d'origine algérienne Elias Zerhouni, directeur de la recherche et du développement au sein du groupe. Citant le partenariat entre Sanofi et le ministère de la Santé, à travers deux cliniques mobiles, dont une chargée du dépistage précoce de l'hypertension artérielle et du diabète dans les régions du nord et l'autre dans les régions des Hauts Plateaux et du sud, outre le lancement d'une étude conjointe sur l'obésité en milieu scolaire. Pour la présente édition de ce prix institué au titre de la coopération entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, celui de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière et les laboratoires Sanofi, trois chercheurs ont été sélectionnés sur 28 candidatures par un jury composé de doyens et professeurs d'universités, de chercheurs dans le domaine de la santé et d'experts et présidé par le professeur Messaoud Zitouni. Le premier prix est revenu à Kheir Eddine Kerboua pour son travail intitulé «Développement d'un test compagnon à base du complément dans le cancer, étude pilote sur le LNHCB». Le deuxième prix a été attribué à Mohamed Nadjib Boukhatem de l'Université de Blida pour son travail intitulé «Valorisation de l'huile essentielle de citronnelle en dermopharmacie : mise au point d'une formulation topique naturelle (crème dermique) aux propriétés antimicrobienne, anti-inflammatoire et cicatrisante». Le troisième prix a été décerné à Amel Boumendjel pour son travail intitulé «Exploitation d'un modèle d'asthme expérimental : étude des marqueurs de l'inflammation et du stress oxydatif et valorisation des plantes médicinales locales».