Une note d'analyse du Trésor français a relevé, hier, que le commerce international a globalement soutenu l'activité et les niveaux de vie moyens. «Les échanges commerciaux ont progressé nettement plus vite que la production mondiale depuis 1980, même s'ils ont ralenti ces dernières années», note cette institution économique. La même note d'analyse du Trésor Français, estime que la mondialisation des échanges commerciaux s'est accélérée depuis 1980, avec des gains économiques substantiels au niveau mondial, inégalement, répartis entre pays et au sein des pays. Due (accélération, ndlr), selon cette institution économique, aux politiques de facilitation des échanges. Notamment l'abaissement des droits de douane, l'intégration progressive dans la mondialisation de la Chine et d'autres pays émergents, ainsi que les technologies de l'information et de la communication (TIC), qui ont permis de réduire les coûts de transport et de fractionner de manière plus efficiente les processus de production. Pour le Trésor Français, le progrès technique semble être la cause prépondérante de la hausse des inégalités au sein des pays avancés. «L'automatisation qui a également fortement contribué à la croissance mondiale sur la période, a, parallèlement, détruit de nombreux emplois d'un niveau de qualification faible ou intermédiaire», estime cette institution économique. Tout en invitant les Etats à l'amélioration de la formation de la main-d'œuvre et à la mobilité du travail, le Trésor français recommande à ce que «nos économies apprennent à mieux accompagner les évolutions commerciales et technologiques, sans renoncer aux gains» qu'elles apportent. Certains pays émergents, poursuit la même source, ont particulièrement bénéficié de la mondialisation et ont comblé une partie de leur écart de développement avec les pays avancés, réduisant les inégalités au niveau mondial. «Dans les pays avancés, les hauts revenus semblent avoir davantage bénéficié de l'ouverture que les classes moyennes-basses, ce qui a accru les inégalités», relève la note de cette institution économique. Enfin, au niveau européen, l'analyse met en avant la nécessité d'accompagner la poursuite de l'intégration économique d'une plus grande convergence des standards sociaux, notamment, grâce à l'établissement de socles communs, recommandant, vis-à-vis du reste du monde, le renforcement de la coopération multilatérale et une plus grande réciprocité de la part de partenaires commerciaux moins ouverts que l'Europe. «Cette coopération doit être accrue en particulier en matière fiscale, pour éviter la concurrence déloyale et préserver la possibilité pour chaque Etat de choisir l'intensité de redistribution correspondant à ses préférences sociales», observe le Trésor français considérant qu'à long terme, la libéralisation commerciale est source de gains agrégés nets sur le bien-être et l'activité dans l'ensemble des pays.