Après 22 jours de campagne électorale clôturée dimanche à minuit, les partis politiques en lice pour les élections locales de jeudi prochain, sont tenus d'observer un silence électoral en application des dispositions de la loi organique relative au régime électoral. Selon l'article 173 de cette loi, il est stipulé que la campagne électorale est déclarée ouverte 25 jours avant la date du scrutin et s'achève 3 jours avant la date du scrutin. En ce qui concerne l'article 174, il est précisé que nul ne peut, par quelque moyen et sous quelle que forme que ce soit, faire campagne en dehors de la période prévue à l'article 173. En matière de publication et de diffusion de sondages, le même texte de loi énonce dans son article 181 que ces opérations portant sur les intentions de vote des électeurs et les côtes de popularité des candidats, à moins de 72 heures à l'échelle nationale, et 5 jours pour la communauté nationale établie à l'étranger, avant la date du scrutin, sont interdites. Cela dit, le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (Hiise), Abdelwahab Derbal, a affirmé, dans une déclaration à l'APS, en ce qui concerne le déroulement de la campagne, qu'elle s'est déroulée dans de «bonnes conditions», ajoutant également que les interventions de son instance sont «peu nombreuses» avec 685 interventions. Un chiffre «minime», a-t-il dit par rapport au nombre important des candidats à ces élections et en comparaison des élections législatives organisées en mai dernier. La plupart de ces interventions concernent des «questions simples», selon le même responsable qui précise que 4 cas seulement de recours à la violence et à l'injure ont été relevés. Abdelwahab Derbal a également salué le sens de responsabilité des responsables des partis qui ont animé la campagne électorale, précisant que leur discours politique était «pondéré loin de toute diffamation ou injure.» Dans ce contexte, le même responsable a également déploré certains phénomènes qui ont entaché la campagne électorale dont notamment les affiches anarchiques d'autant «qu'il s'agit d'actes émanant de candidats appelés à veiller à l'application de la loi». «Remédier à ce genre de comportements négatifs exige davantage d'efforts et un travail permanent de persuasion, car la loi ne forge pas les consciences», a-t-il affirmé. Enfin, tout en affirmant que son instance veillait à l'application de la loi, soulignant la nécessité de s'y conformer dans tous les cas, Abdelwahab Derbal ajoutera : «Vu le nombre important des candidats en lice pour ces élections par rapport aux législatives, cette campagne s'est déroulée dans de bonnes conditions» au moment où les plaintes et les saisines étaient «peu nombreuses». Même constat relevé par l'Autorité de régulation de l'audiovisuel (Arav) qui dans le registre de la couverture audiovisuelle de la campagne et le respect du silence électoral, a précisé que la campagne s'est déroulée dans des «conditions régulières» et qu'«aucune plainte n'a été enregistrée». Dans ce sens dira-t-on dans un communiqué de cette instance : « Au terme de cette campagne, et par-delà son contenu, l'Arav ne relève pratiquement pas de dépassement significatif à cet égard, ni dans la forme ni dans le fond. Aucune plainte n'a été enregistrée de la part de partis ou de candidats. Par voie de conséquence, l'Arav estime que la couverture audiovisuelle de la campagne électorale s'est déroulée dans des conditions régulières». Aussi, l'Arav a-t-elle notamment appelé l'ensemble des médias audiovisuels au «strict respect» de la période de silence réglementaire.