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Depuis nos plus lointains ancêtres à nos jours
Publié dans La Nouvelle République le 17 - 07 - 2018

Depuis les origines, les toponymes ont été adoptés soit de manière fortuite, par référence à un événement marquant ou à un illustre personnage, soit pour des raisons de configuration des lieux ou des circonstances particulières.
Il n'y a pas de plaine, de place publique, de jardin, ville qui ne portent pas de nom propre indicateur d'une situation géographique, d'une origine sociale ou historique, d'environnement particulier. Il existe chez nous des noms porteurs de références qui remontent à des millénaires d'histoire. C'est le cas de Tenès, créée et appelée ainsi par les Phéniciens, d'Oran qui, en langue amazigh, signifie «lion». A Mazouna, Tizi Bouadou est un endroit appelé ainsi pour dire : col du vent en tamazight, c'est comme Tamentfoust.
Mais les habitants continuent de l'appeler «Lapeyrouse». Mais si on a réussi à expliquer un grand nombre de toponymes anciens, on n'arrive pas à compendre pourquoi on continue d'appeler Hydra, pourtant d'origine grecque comme Corso, d'origine espagnole. C'est le cas d'Agouni qui revient dans un grand nombre de toponymes comme préfixe qui vient du grec signifiant lieu d'échange.
Les toponymes chez nos ancêtres
Ces derniers désignaient un lieu en fonction de sa configuration, de la couleur de son sol, de la végétation dominante. «Aïn Sefra» ne signifierait-elle pas à source jaune en espagnol ? Dans presque toutes les régions, nous constatons une étonnante récurrence de «Aïn» utilisé comme préfixe pour former un nom propre composé de lieu. Aïn Bessam, Aïn Guezzem, Aïn Taya, Aïn Oussara en sont quelques exemples d'une longue liste. Certains d'entre eux rappellent des évènements heureux ou malheureux souvent liés à la vie de personnages ayant marqué notre histoire ou notre culture.
A Aïn Sefra, une rivière en crue avait emporté en 1903 Isabelle Eberhard, écrivaine d'origine russe, de nationalité suisse, qui avait choisi de vivre en Algérie près des femmes traditionnalistes en Algérie et ce, pour des raisons qu'on n'a jamais réussi à élucider. La jeune femme de lettres traversait le lit presque à sec d'une rivière lorsqu'un orage violent l'avait surprise. Une quantité d'eau jamais vue en cet endroit désertique l'emporta et elle en mourut.
Et que d'histoires rappellent Oum El-Bouaghi, Oum Toub, Oum Tobbol qui doivent remonter à des époques anciennes au cours desquelles ces noms de personnes au départ se sont imposés comme topotymes. Laguiba à Belcourt à côté de la grotte et de la rue Cervantès, auteur et stratège espagnol du XVIe siècle et dot le nom est resté gravé dans les mémoires rappelle «El-Agba», toponymes chois en montagne pour un lieu qui marque la fin d'une montée pénible.
Il aurait été choisi par un saint, marabout lorsqu'un jour celui-ci après avoir grimpé sur une pente abrupte d'une colline, s'était enfin, exprimé par : «J'arrive sur une plate-forme». El Agba, disait-il sans cesse à ses compagnons qui étaient revenus comme lui du fond d'une vallée où coulait une grande rivière.
Toponymes d'aujourd'hui
Rien à voir avec ceux de l'ancien temps ancrés dans une longue histoire. Le procédé utilisé est le même, mais les toponymes sont choisis sans aucun souci de l'esthétique. «Nous allons aux 400», entend-on quelqu'un dire à son ami de passage qui lui répond «non, j'en reviens». Les «400», c'est le nom d'une cité de 400 logements. «Tu viens avec moi à la second», dit une jeune fille à sa sœur qui revient de voyage ? C'est un nom de lieu étonnant pour qui ne connaît rien en cette petite ville des Hauts-Plateaux où un jour, on a ouvert un lycée qui avait commencé par fonctionner d'abord par la seconde. Cela fait près de 35 ans et à la seconde est adopté définitivement par tout le monde.
Prenez un autobus pour aller d'une ville à une autre pour découvrir les toponymes, nouvelles formes. «Qui veut descendre à Tchina ?», dit le receveur aux voyageurs qui avaient pris le même autocar que nous. A l'intérieur, on entend un vieil homme dire à son voisin de banquette «tu habites à qahwett Chergui ?», nom d'un quartier immense et comparable à Diar El-Mahçoul. Tu descends donc à «la pharmacie», toponyme d'un lieu où des villas se suivent. Si tu vas dans cette wilaya, passe par «-Trig el qares». Ainsi de suite.


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