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Sidi-Maâmar Boumoukahla (l'homme au fusil)
Publié dans La Nouvelle République le 07 - 10 - 2018

Sidi Maâmar est un saint homme qui est mort aux environs de 1420. Généalogiquement, il descendait directement de la lignée d'Abou Bakr El Seddik. Il descend également de la lignée des Sayed Zoubir El-ouam.
Il mourut à Lahlaf dans la daïra d'Oued Rhiou ou se trouve son mausolée.
Repères biographiques :
En l'absence de documents fiables et d'autres révérenciels plus ou moins tangibles. Après plusieurs recherches et recoupement nous nous sommes beaucoup servis des histoires colportées de bouches à oreilles et qui cependant semblent tenir le cap, nous avons pu grâce à ces narrateurs, et du mieux que nous pouvons, essayer de reconstituer la vie du saint Sidi Maâmar Ben El-Alia Boumoukahla (l'homme au fusil).
L'histoire débute ainsi :
Sidi Maâmar Ben El-Alia Boumoukahla et Sidi Maâmar Benslimane Ben Alia Boubakria d'El-Bayadh. Ils sont issus tous les deux de la même famille. A la mort d'Abou-Bakr Essedik (radi allah ouanou) ils quittèrent l'Arabie pour venir s'installer en Tunisie, et, plus précisément à Tunis. Vers 1730, Abou Abbès de la dynastie des Hafsides renverse son frère et s'empare de Tunis, il s'attaque à Sidi Maâmar Boubakria qui va alors fuir vers le sud algérien et plus exactement à El-Bayadh au XIVème siècle. Les Sidi Maâmar descendent des tribus des Bensmalia Lalla Sfia,Ouled Sidi Mejdoub et ouled sidi Cheikh. D'autres estiment que Sidi Maâmar serait mort à Arabouet El-Bayadh au XIV eme siècle.
D'autres estiment qu'il est mort aux environs de, Tlemcen (5 km) ou son Darih existe de nos jours. Au xv éme siècle, un Sidi Maâmar, un érudit et enseignant serait venu du sud algérien, il aurait eu un garçon, qu'il aurait du confier aux chouyoukhs de l'époque afin de parfaire son éducation et le laisser dans la région des Ammi Moussa (oued Rhiou) avant de retourner chez lui. Ce jeune garçon deviendra un saint qui s'appellera désormais Sidi Maâmar Boumoukahla qui plus tard est devenu l'auteur d'Orf de Sidi Maâmar. A sa mort, il sera enterré a Lahlaf (oued Rhiou). Cette région est réputée par le rassemblement des saints et des oulémas qui viennent spécialement dans cette région afin de pouvoir développer et s'enquérir d'un savoir plus intégral et plus affiné et cela au niveau de la fameuse Zaouia de la ville de Mazouna.
Ce lieu de s Ammis Moussa fut très privilégié par les futurs théologiens parce que l'enseignement prodigué était d'une grande qualité exceptionnelle, riche et diversifié. La région de l'Oued Rhiou en compte énormément de Koubaâtes (mausolées) érigées à ce titre posthume en hommage à ses vénérés saints qui ont élu domicile dans la région du bas Cheliff chez les béni Zerroual (région comprise entre les Hamri et Ouled Maala) probablement à cause peut être de la fameuse école (zaouïa). Nul ne peut contredire ou démentir justement le rôle ô combien indispensable et nécessaire de ses saints pour la diffusion, l'expansion et le rayonnement de l'Islam. Il fut muté dans la région des Heumis à cheval entre les localités de Bouzghaia (Ténès) et ouled Fares (Chleff) pour y enseigner les préceptes du coran.
Rituel et/ou tradition
Sidi Maâmar Ben-Ali Boumoukahla avait laissé dans la région de Ténès, une tradition qui existe. Elle est suivie, respectée et est même révérée de nos jours au niveau des Heumis ou plus tard elle s'est magistralement implantée à Ténès et avait même dépassé les frontières. En effet le saint Sidi Maâmar avait été l'innovateur et le créateur d'une action sociale populaire et qui concernait la dot (Sdak) modeste somme de mariage. La dot (Sdak) qui auparavant, se fixait en fonction du niveau de la vie sociale de la famille et de l'exigence du père de la mariée. Grâce à ce saint Sidi Maâmar, cette dot fut uniformisée pour tout le monde dans la région.
La nouvelle dot qui se résumait à un sac de semoule, un pot de beurre , un mouton, ainsi qu'une estimation en argent également remise au père de la mariée pour la préparation des repas chez la mariée, en plus il est remis l'équivalent de la valeur d'une pièce d'or de quatre douros (20 centimes) qui représente actuellement 50.000,00 DA 0 60.000 ,00 DA (selon le niveau de social des familles). L'application de ce principe ne serait-il pas là une certaine osmose, et un grand élan de rapprochement entre les familles et aussi entre le pauvre et le riche ?
Le rôle du saint de Sidi Maâmar dans la société
A l'époque, notre Sidi Maâmar encore très jeune était tout le temps invité par les habitants vivant dans cette bourgade, les pauvres comme les riches et bien des fois ils restèrent dans la mosquée en train d'attendre la prière d'El-icha. Alors les fervents pratiquants abordent des sujets relevant généralement de leur mode de vie et afin de régler les conflits internes qui y résultent entre familles et entre voisinages par rapport à l'Islam et à leur quotidien pour les soumettre aux cheikhs. Les réponses de Sidi Maâmar sont éblouissantes ainsi que les démonstrations qui se font dans un cadre hautement spirituel.
Cette manière de faire encouragera les personnes à venir en masse ou en individuel vers le cheikh pour recevoir les réponses à leurs questions très souvent intimes ou bien particulières. Très vite cette manière de se réunir auprès du cheikh, après chaque prière, pour non seulement développer leur quotient intellectuel, sur les enseignements de l'Islam ou bien créer un débat sur lequel d'autres questions d'ordres purement habituelles, relevant de l'ordinaire viennent se greffer à la discussion.
La phrase magique :
Un jour quelqu'un parmi l'assistance avait osé poser la question pertinente (à cause de son caractère) celle relevant du mariage .Tout en lui spécifiant que s'il était concerné, que ferait-il ? Durant cette période, les femmes étaient en quelque sorte monnayées et cela se passait à travers toute la région. A cette époque les femmes étaient «vendues» par leurs parents de manière plus au moins corrompue ou altérée à un point comme de nos jours malheureusement. Ceci allait aussi déterminer quel serait la fille du village qui allait être au summum. Des pratiques d'ignorances relevant d'une situation sans précédent. Actuellement cette pratique existe et s'est largement répandue et développée et est même bien ancrée dans l'esprit des citoyens.
Cette manière de faire indigna les présents. Le jeune théologien était devant le fait accompli d'un côté et de l'autre inconvenante et choquante à cause des notables parce que au fond, il était de tout temps leur invité il ne pouvait pas choquer les gens parce qu'il était trop jeune. Cependant les réponses apportées étaient en fonction des orientations du coran et les hadiths du prophète (QLSSSL). Le jeune saint Sidi Maâmar avait regardé scruté soigneusement et longuement les présents. Ces assidus, avaient les jeux tous, ronds et perplexes, ils attendaient avec véhémence et impatiente là ou les solutions contenues sur le saint coran. Alors, Sidi Maâmar se contenta de répondre par des phrases simples directes et convaincantes : «Si j'étais quelqu'un qui avait une fille à marier, alors je la donnerai avec quatre douros (un louis d'or) et un znag de Doum (une tressée de palmier nain).
Les uns ont accueilli ces intonations avec une grande satisfaction ainsi qu'avec un réel plaisir et bonheur les autres paraissaient inquiets et enveloppés de stupeur et d'étonnement. Néanmoins ils furent eux aussi par la suite, heureux et content parce que cela provenait du saint coran. Les assistants se levèrent l'air hagard, immobiles, s'observent pendant un long moment suivi d'un silence puis se retournèrent tous en direction du saint. Ensuite ils se regardèrent et fixèrent le théologien puis ensemble ils ont applaudi longuement en signe d'acceptation. Les phrases sorties de la bouche du saint ont marqué à jamais les présents. Le saint Sidi Maâmar venait d'influencer d'une manière importante le cours des évènements, le saint Sidi Maâmar avait dit ces phrases qui restèrent longtemps respectées, suivies et étaient appliquées de nos jours.
Chaque père ayant une fille à marier ne pouvait exiger une dot supérieure à quatre douros. La modeste dot était déjà connue et consacrée par tous. Cette mesure que certains critiques encore de nos jours visait en fait à priori à permettre à deux jeunes de condition sociale différentes de s'unir sans que la fortune ne soit un critère préalable à l'union de ces jeunes. Autrefois, les femmes de notre époque comme ceux d'ailleurs étaient confrontées à la cherté des unions en mariage, notre théologien avait légalisé cette pratique et les filles d'alors qui sont restées des femmes grandes filles jusqu'à 40 ans et plus. Donc les femmes pouvaient se marier grâce à la l'ingéniosité des Cheikh. Le rite de Sidi Maâmar s'étend de la région de Ténès jusqu'à Cherchell et dans d'autres petits villages et villes ou les fidèles se sont déplacés.
Mariage selon le rite du saint de Sidi Maâmar
Le mariage selon la tradition de Sidi Maâmar dit aussi « Boumoukahla » s'avère que la mariée avait les pieds nus, habillée d'un burnous, la tête ceinte enserrée d'un foulard rouge qui maintient deux bougies de chaque côté du front, peignes et miroirs accrochés aux épaules. C'est ainsi que se présente la mariée de Sidi Maâmar. Mystérieuse et pleine de charme. La traditionnelle pose du henné est accompagnée de chants traditionnels. Ensuite on déplace la mariée pour l'emmener chez sa belle famille. La jument qui est sensée la porter de maison de la jeune fille à celle de d'épouse. Une fois arrivée on lui change de tenue. Cette fois ci elle est vêtue d'un karakou de velours travaillé en fetla, portée par une arrière Grand-Mère.
Munie d'un panier chargé de sucre en morceaux, de figues sèches et d'amandes, elle jette les victuailles aux convives. En parallèles, deux dames se chargent de préparer sous des yeux chargés de curiosité la fameuse rouina, élément clé de noce, il s'agit de blé grillé et moulu mélangé avec du sucre, d'eau de fleurs d'oranger, dont on forme des boulettes pour les distribuer aux présents. Là encore des chants traditionnels de la région sont débutés et rigoureusement suivis par de nombreux «invités» connaisseurs. L'ambiance est vraiment à la fête, et si pou quelques uns je me souviens aussi que la jeune fille fait le tour du village la dernière semaine avant de rejoindre sa belle famille : Une manière de dire au revoir à tous les voisins et famille du village ; bien sur on lui offre des cadeaux et surtout on l'aide à la confection, du Skhab ce collier parfumé.


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