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«L'Emir Abdelkader El Djazaïri entre les deux rives»
Publié dans La Nouvelle République le 29 - 11 - 2018

Les travaux du colloque international «L'Emir Abdelkader El Djazaïri entre les deux rives» ont débuté, mardi, à l'Université «Mustapha Stambouli» de Mascara, en présence du ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi. Cette rencontre scientifique est organisée à l'occasion du 186e anniversaire de l'allégeance de l'Emir Abdelkader pour mener la résistance contre la colonisation française. Quelque 36 universitaires et chercheurs nationaux et étrangers prennent part à ce colloque.
Les participants étrangers viennent des Etats Unis d'Amérique, du Japon, de France, du Danemark, de Turquie, de Tunisie, de Mauritanie et de Libye. Les conférenciers aborderont durant cette rencontre divers aspects de la vie, du combat et l'oeuvre pluridisciplinaire du fondateur de l'Etat Algérien moderne. Une délégation de la ville américaine «El Kader», jumelée avec la ville de Mascara est également présente à ce colloque.
«L'Emir, symbole de lutte et de résistance contre l'occupant»
Les actions visant à perpétuer l'histoire de l'Emir Abdelkader, son legs d'homme de culture, de guerrier et d'humanitaire ont été mises en exergue par l'ancien ministre Kamel Bouchama qui a précisé que cette personnalité restera un symbole de la lutte et de la résistance malgré «des tentatives d'oubli». «L'Emir Abdelkader a été et restera un symbole de la lutte et de la résistance contre l'occupant à travers le temps, en dépit des tentatives d'oubli et de déni dont a fait l'objet son histoire», a souligné l'ancien ministre et ambassadeur d'Algérie en Syrie, Kamel Bouchama, dans son intervention. Le fondateur de l'Etat algérien moderne, a-t-il dit, «n'a pas eu droit aux recherches et études qu'il mérite sur son long parcours historique en tant que résistant, homme de lettres, soufi et humaniste».
«Cet homme de la résistance a toujours des aspects méconnus pouvant faire l'objet de recherches et d'ouvrages qui seront sans doute d'un grand apport pour l'écriture de l'histoire nationale», a observé M. Bouchama, estimant que les aspects humanitaires de l'Emir en tant qu'homme de société et soufi peuvent inspirer bien des chercheurs. L'ancien diplomate a rappelé que le fondateur de l'Etat algérien «a été chaleureusement accueilli à Damas où il a séjourné et bénéficié des mêmes respects et considération que Salah Eddine El Ayoubi, à son retour des guerres menées contre les croisades. La notoriété de l'Emir résistant, romancier et soufi l'a précédé à Damas où les syriens l'avaient accueilli. Il a contribué à l'essor culturel et social de grande envergure».
Toutefois, Kamel Bouchama a regretté que les études et les ouvrages sur l'Emir Abdelkader soient édités le plus souvent à l'étranger. «Des pans de l'histoire de l'Emir Abdelkader et de son patrimoine ont disparu du fait des aléas du temps et du peu d'études qui leur sont consacrés», a-t-il déploré, tout en insistant sur la nécessité de préserver ce qui reste de ce patrimoine. «Ce patrimoine est toujours présent et est inscrit dans l'histoire en dépit des tentatives d'oubli et de déni. Ceci est rendu possible grâce aux historiens arabes et étrangers ainsi qu'aux enfants et petits-enfants de l'Emir qui ont traité de la vie de cette personnalité historique», a-t-il souligné. L'intervenant lors du colloque a salué toutes les actions visant à perpétuer l'histoire de l'Emir Abdelkader, notamment à travers le projet de l'université de Mascara visant à créer une bibliothèque de l'Emir qui réunit son legs d'homme de culture, de guerrier et d'humanitaire.
«L'Emir, un symbole de rayonnement universel»
Le chercheur Abdelouahed Abdessalem Chaib de l'université de Tripoli (Libye) a estimé que l'Emir Abdelkader était un symbole arabe et musulman dont les principes avaient un «rayonnement universel». En marge des travaux du colloque international «L'Emir Abdelkader entre les deux rives», l'universitaire libyen a souligné, dans une déclaration à l'APS, que le fondateur de l'Etat moderne algérien était un symbole du monde arabo-musulman et de l'universalisme par excellence, et son influence ne se limitait pas a sa nation, l'Algérie, mais s'étendait aux régions arabe et musulmane, et, partant, le monde entier. «Ses positions de fervent défenseur des opprimés et ses principes fondés sur la dénonciation de toute occupation et le respect du droit des peuples à vivre en paix restent d'actualité», a-t-il estimé.
Le même chercheur a qualifié l'Emir Abdelkader d' «homme unique en son genre» car, a-t-il expliqué, «il a manié le glaive et la plume, et combattu les forces coloniales françaises durant une vingtaine d'années, tout en restant attaché à la culture arabo-musulmane et mobilisant tous ses moyens pour unifier les rangs des Algériens». Pour Abdelouahed Abdessalem Chaib, l'Emir était également un fin diplomate qui a noué des relations avec plusieurs pays et les a exploité pour dénoncer l'occupation française et montrer tous les affres commis à l'encontre du peuple algérien. Il a aussi contribué à jeter les bases d'une renaissance sociale et politique en Syrie où il fut exilé, en mai 1883, en travaillant avec les différentes couches du peuple, à lutter contre l'ignorance et en propageant les principes du «vivre ensemble» entre musulmans et chrétiens après son intervention et la protection de pas moins de 15.000 chrétiens syriens d'une mort certaine, a souligné l'universitaire libyen.
En dépit de ses préoccupations liées au combat et à la résistance à l'occupation française, l'Emir Abdelkader a été à la fois écrivain, poète et penseur d'une grande valeur en Algérie et dans les pays arabes, a rappelé le même universitaire. Il a été l'auteur d'un grand nombre d'ouvrages dont «El Mawakif» (positions), «Dikra El Akil oua Tanbih El Ghafil» (Message aux français) et «Fi Fadhl ahl El Ilm wal Ulama». Le même chercheur a ajouté que «les Libyens gardent en mémoire l'œuvre de l'Emir Abdelkader El Djazairi, comme ils admirent leur héros national Omar El Mokhtar». «Tous les deux sont des symboles de la résistance contre l'occupant», a-t-il souligné.
La rencontre, organisée par l'Université de Mascara, devra aborder durant deux jours, cinq axes dédiés aux études consacrées à l'Emir Abdelkader dans les domaines de l'histoire, du soufisme, philosophique, littéraire et militaire. Cette rencontre vise à inventorier des études menées sur l'Emir Abdelkader dans diverses disciplines et domaines, la critique et l'évaluation des études et les bibliographies détaillées et spécialisées sur cette personnalité historique, ainsi que la création d'un réseau national et international de chercheurs sur l'Emir Abdelkader et la mise en place de nouveaux circuits de recherche sur sa personnalité.


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