Le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche Abdelkader Bouazgui, lors de sa dernière visite dans la wilaya de Tipaza a carrément dénoncé le détournement des terres à vocation agricole dans la région ci-dessus citée, et a demandé à ce qu'elles soient restituées pour être données à des ingénieurs agronomes, qui ont plein de talents pour varier la productivité, et mieux quantifier la production de son secteur. Ainsi, de grandes superficies de terres agricoles sont rendues infertiles. Cette stérilité appauvrie l'Algérie, quoiqu'en disent leurs propriétaires, et les personnes qui ont rendues possible ces transferts de propriétés. Des hectares attribués à des affairistes, pour les laisser en friche des années durant, sans que cela ne rappelle à l'ordre les administrations responsables du clientélisme qui a conduit à tant qu'inconscience. D'aucuns des rédacteurs qui ont soulevé cette anomalie qui a tout l'air d'une prédation n'ont eu la satisfaction de remarquer que leurs écrits aient été entendus, et que justice ait été rendue dans des temps raisonnables par ces mêmes administrations responsables des décisions d'attribution à des pseudos investisseurs, éleveurs ou agriculteurs. Qu'un ministre de l'Agriculture se saisisse de cet épineux dossier pour arrêter le nombre d'hectares de terres arables laissés à l'abandon, par d'indus-occupants dans les faits, et en plus à travers toutes les wilayas, au lieu de mobiliser ses énergies dans la mise en œuvre dans le développement des filières agricoles stratégiques, ou de la pêche, pareillement dans l'apport des investissements, c'est qu'il y a un grain de sable dans la mécanique institutionnelle, d'autant que ce dossier est vieux, et connu de tous. Le ministre lancera un patriotique appel aux bénéficiaires de la loi-cadre N° 10/3 du 15 août 2010 portant sur le transfert de jouissance sur la concession du foncier agricole, «pour normaliser la situation, ou le cas échéant , de restituer ces terres s'étendant à perte de vue dans la Mitidja dans un état d'abandon, comme lui-même l'a constaté, pour les donner à de jeunes agriculteurs spécialisés dans le secteur, capables de les rentabiliser, en développant d'autres filières aux fins de parvenir à diversifier la production, surtout que la wilaya de Tipaza est pourvue de toutes les commodités, tant humaines que matérielles pour élever le chiffre d'affaires, qui est présentement pour 68 000 hectares de 70 milliards de dinars, alors que sa capacité est de 200 milliards de dinars». La wilaya de Boumerdès selon un article de notre confrère d'El Watan traite des détournements du foncier industriel, l'autre abcès de terrains pénalisés par l'improductivité, ou détournées de leur vocation intrinsèque, concernant des endroits réservés par l'administration locale aux 32 zones d'activités et de dépôt nommés (ZAD) dans le cadre des concessions retenues pour la décongestion du foncier industriel. Voilà que les bénéficiaires du foncier industriel mobilisent des terres, depuis plusieurs années sans les exploiter. Ils seraient «250 pseudo investisseurs défaillants qui ont sous-loué leurs terrains à des tiers qui n'ont pas hésité à se faire bâtir des salles de fêtes». Connaissant la complexité de l'accès et des nombreuses procédures du dossier pour l'obtention du foncier industriel, on ne peut qu'être profondément désolé face au freinage dont souffrent les véritables porteurs de projets. L'administration aurait décidé d'assainir ces anomalies.