L'Autorité palestinienne va refuser à partir de fin janvier les aides que le gouvernement américain lui fournit encore, a indiqué mardi un responsable palestinien. Cette décision est motivée par l'adoption aux Etats-Unis en 2018 de l'Anti-Terrorism Clarification Act (ATCA), qui autorise les citoyens américains à poursuivre en justice pour des faits de terrorisme des gouvernements étrangers bénéficiant de l'aide américaine. Les autorités palestiniennes ont «envoyé une lettre officielle à l'administration américaine leur demandant de stopper toute aide à l'Autorité palestinienne, y compris l'assistance aux services de sécurité palestiniens», a dit à Saeb Erekat, numéro deux de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP). Il n'y aura «pas d'impact sur le role des services de sécurité», a affirmé M. Erekat. Un autre haut responsable palestinien, en charge de la sécurité, a pour sa part estimé que cette décision aura des conséquences. L'Autorité palestinienne cherche de nouveaux financements, notamment auprès des Etats européens, a-t-il expliqué. Parallèlement, un responsable américain a indiqué que l'administration «travaillait» sur l'impact potentiel du ATCA et avait «pris des mesures pour réduire progressivement certains projets et programmes en Cisjordanie et à Ghaza», territoire palestinien soumis au blocus israélien. Quelques entreprises américaines travaillant dans le domaine des services de sécurité ont déjà quitté les territoires palestiniens, a-t-il dit sous couvert de l'anonymat. Le président américain Donald Trump a transféré l'ambassade des Etats-Unis vers El-Qods occupée qu'il a considéré comme capitale d'Israël en décembre 2017. En réaction, le président palestinien Mahmoud Abbas a gelé les relations de l'Autorité avec l'administration américaine. Donald Trump a ensuite coupé de 500 millions de dollars l'aide américaine aux Palestiniens.