Pour le porte-parole de l'Association algérienne de lutte contre la corruption, les phénomènes de détournement de l'argent public, d'évasion fiscale, de fuite des capitaux et de blanchiment d'argent, avaient tendance à prendre des proportions «extrêmement inquiétantes», particulièrement où les cours du brut étaient à leur plus haut niveau. S'exprimant, lundi, à l'émission «L'Invité de la rédaction» de la Chaîne III de la Radio algérienne, M. Djillali Hadjadj constate que cette incurie a commencé à baisser au moment ou les cours s'étaient effondrés, «ce qui, dit-il, n'était pas une mauvaise chose pour freiner cette corruption». Il relève que ce fléau «tentaculaire», gangrenant tous les organismes publics, n'est pas le propre de dignitaires du régime ou de hauts fonctionnaires, mais qu'il était aussi présent dans les régions les plus reculées d'Algérie, à travers ses phénomènes de pots-de-vin et autres commissions sur les marchés publics.