L'établissement et la circulation des faux diplômes de différents niveaux dont ceux, plus nombreux, de niveau universitaire ou d'études supérieures en technologie a alerté les gestionnaires des deux ministères concernés. Il s'agit notamment du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et son homologue du ministère de la Formation et de l'enseignement professionnels. Selon nos informations, des dispositions devraient être incessamment prises et mises en application à travers les 48 wilayas du pays. Elles font suite à la multiplication des diplômes établis et accordés sans aucun respect des spécificités pédagogiques y afférentes. Il en a déjà résulté la fermeture de plusieurs établissements privés de formation et d'enseignement professionnels. D'autres devraient suivre dans les prochains jours. «Ça ne saurait tardé», a annoncé un des formateurs en poste au niveau d'un des établissements privés de formation et d'Enseignement professionnels de Annaba. Dans cette wilaya, il suffit d'une introduction fait par un responsable de parti politique pour bénéficier du diplôme convoité sans avoir à subir la période prévue pour le stage. L'information vaut son pesant d'or au regard des grandes anomalies constatées dans l'encadrement et l'attribution des diplômes. «Plusieurs établissements privés de formation et d'enseignement privés sont concernés par une mesure de fermeture. Elle leur parviendra sous peu», a révélé un des responsables d'un de ces centres. Selon lui, des universités privées exercent en marge de la réglementation en vigueur dans l'enseignement supérieur en Algérie. La liste des établissements concernés reste inconnue pour le moment. Toutefois, le Directeur des établissements privés d'enseignement supérieur a souligné que le contrôle en cours a déjà occasionné la fermeture de certains de ces établissements. «Beaucoup ont été déjà fermées après enquête dont les conclusions ont abouti au non-respect de la loi en la matière», précise notre interlocuteur. Il a cité plusieurs cas de faux commis par des individus nommés chacun à un poste de responsabilité exécutif ou politique. «C'est l'une des raisons qui motive la démarche de notre ministère à la veille des épreuves du baccalauréat 2019», dira-t-il. Pour d'autres, la démarche devrait être à caractère interministériel. Mieux que par le passé, cette année, quel que soit le poste qu'ils occupent même politique ou de gouvernement, beaucoup de titulaires douteux devraient être convoqués par la justice pour donner de plus amples détails sur le lieu et l'encadrement de leurs études. Pour notre interlocuteur, la démarche se veut être une opportunité pour clarifier la situation des uns et des autres s'affirmant bénéficiaires d'un diplôme universitaire ou technologique. «C'est une occasion pour avoir la certitude de disposer des meilleurs cadres possibles et éviter que des postes stratégiques soient occupés par ceux qui ne remplissent pas les conditions d'encadrement nécessaires pour y accéder», a précisé notre interlocuteur. Certes, l'on dira que l'heure est aux vacances et aux congés annuels, il reste néanmoins que l'on se prépare à la prochaine rentrée de la formation professionnelle. Cette année 2019/2020 devrait être différente de celles les ayant précédé. C'est le cas de le dire à la lecture du communiqué par le ministère de tutelle qui a lancé un site consacré à la formation et aux métiers. «Il se propose de contribuer à l'information des jeunes en matière d'opportunités de formation et des métiers enseignés dans les établissements publics et privés», précisent les services du ministère.