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Architecture : Larbi Merhoum à l'Espaco
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 07 - 2019

L'espace contemporain ouvre ses espaces pour un évènement inédit en accueillant le sémillant architecte Larbi Merhoum. Les lignes pures et les tableaux dessinés dans l'espace ont la part belle pour célébrer un bâtisseur de rêves impossibles. Des rêves impossibles qui, pour la plupart, sont réalisés par le sieur Merhoum sur une série de lignes épurées déclinées en 25 décades.
L'exposition qui a débuté le 19 mai 2019 et qui ira jusqu'au 18 juin 2019 se décline en une sur une série de panneaux illustrant un parcours éloquent de travaux de plusieurs types sur plusieurs échelles. Il prend ses aises en nous faisant poser mille et une questions sur le fait de bâtir, de dessiner et de poser les jalons de l'architecture de demain. L'exposition est donc une invitation interactive, inclusive sur plus de deux décennies de pratique professionnelle libérale dans des conditions économiques et politiques, qui ont imprimés à notre pays une trajectoire unique, que l'exposition « 25 ans et des poussières » invite le visiteur à parcourir. Le tout est posé sur des panneaux, des photos réalisées par des complices photographes comme Ammar Bouras, Youcef Krache ou Amine Merhoum, avec des vidéos, le témoignage de nombreux amis, étudiants, simples fans, ou pairs architectes, ingénieurs et designers qui livrent, entre cartes postales, dessins, croquis ou épures à main levé, toute l'expression d'un parcours pertinent dans son parcours, éloquent dans son honnêteté fait d'abnégation, de curiosité, de découverte et de créativité. Les photos, les dessins à main levé et les projets racontés comme autant d'aventure épique, font en fait l'un des rares espaces dédiés au sujet. Il faut dire que l'Espaco a aussi été un espace à l'allure, aux espaces tout dédié à la belle architecture, en effet, l'endroit a abrité bon nombre de manifestations dédiées tant au design qu'à l'architecture au sens propre et au sens littéral du terme, sachant que l'espace est conçu comme un joyau architectural. Larbi Merhoum, grand architecte aussi vénéré qu'honni par certains est un mandarin aux épures très strictes sur certains points laisse pourtant la part belle au débat, aux questionnements, à la remise en cause à travers des discussions, des débats, des zones ou l'inconfort du doute laisse la parole aux autres, entre partage, altérité et générosité du don de soi. L'architecte, le bâtisseur, le concepteur ne laisse jamais indifférent par la force de ses projets, mais aussi par le champ ouvert de ses possibles, puisque le sens du partage est un de ses atouts les plus forts ajoutés à une modestie paradoxale qui sort de l'ordinaire juste pour preuve le nombre de photos ou il apparaît seul sont juste très rares…et puis au vu du programme qu'il a élaboré pour cette immense rétrospective dès le 23 mai dernier il a évoqué avec de nouvelles générations d'architecte, l concept de « Nouvelle architecture », le 30 mai dernier une « rencontre exceptionnelle » avec nombre d'architecte que notre ami a soit côtoyé, soit été l'élève, ou alors juste été fan en partageant l'espace de quelques lignes dessinées une vision, un regard communs. Larbi Merhoum, héritier d'une longue tradition éprise de l'Algérie, avec son fer et sa rouille continue à instaurer, à restaurer le débat sur la notion d'Architecture dans sa globalité, et aussi dans son sens capital, systémique en prenant le soin de s'arrêter pour entrevoir, imaginer, instruire et construire la ville de demain, poser les questions essentielles, questionner l'esthétique de cette Alger aussi haïe qu'aimée par tous c'est aussi l'objet de la rencontre du 15 juin 2019 autour du thème de « Palabres algéroises » et enfin en clôture de cette belle rencontre avec le public et les amateurs puristes la synthèse des arts qui incarnent qui racontent et qui chantent la ville entre photo, cinéma et architecture le 18 juin 2019. L'architecte, diplômé en 1987 effectue son service militaire au sein du BEREG, (Bureau d'Etudes de Recherche et d'Engineering General), il fonde sa propre agence d'architecture en 1993, deux ans plus tard, il est élu par ses pairs Président du premier conseil local de l'ordre des architectes d'Alger. Un poste qu'il occupe jusqu'en 1998. Une année, après, il est récipiendaire du prix du président de la république pour son premier grand projet, l'un des plus connus, le siège du réseau CNEP de Sétif. Il livre en 2004, le siège Sofinance à Alger qui est distingué par le prix National d'Architecture. Le parcours s'étoffe peu à peu par des projets devenus incontournables comme cette fut désormais célèbre bibliothèque du Télémly conçue entre 2004 et 2010 sur le concept d'une mise en place d'un « tableau » sur les hauteurs d'Alger qui devient ainsi de fait une cimaise entre les colline qui surplombent une méditerranée riante, Mondrian aurait sans nul doute adoré. Larbi Merhoum s'avère être un personnage qui veut éliminer la notion du simple architecte technicien, il veut suggérer, proposer du sens, une esthétique, une notion d'architecture vivante avec ce secret fantasme qu'il adorera se voir protégé, quand ses constructions deviendront de fait des ruines, et qu'elles se verront considérées comme un patrimoine mémoriel de prime importance. Dans « 25 ans et des poussières » l'architecte questionne ainsi la mémoire, il interroge le temps à travers les arêtes des formes dessinées et construites comme des incursions qui font des pieds de nez à la nature. L'architecture a souvent été un vœu pieux quand le projet s'est retrouvé avorté par manque de moyens quand l'esprit a été adopté, le projet adoubé. Mais aussi par la gabegie, la stupidité du maitre d'œuvre aux gouts plus que suspects, ou la simple ignorance de gestionnaires à la ploutocratie évidente. Les dernières évolutions en date entre Hirak et incarcérations diverses de hauts responsables étant entérinées aujourd'hui montrent comment ont été gérés des projets durant de longues décennies notoires. Sur 25 ans et des poussières, la réussite, les échecs ont été les verbatim de cet être aussi brillant que modeste, il fait parler de lui et veut des réponses quand il crée ses projets. La route continue, et infatigable baladin des lignes, il partage son parcours à travers des workshops et conférences, diluant son savoir, partageant sa passion généreusement comme on le fait avec du bon pain chaud, comme ça, modestement, comme si de rien n'était !!! « 25 ans et des poussières », de Larbi Merhoum, exposition rétrospective, édition de catalogue à l'occasion, et livre en sortie prochaine, en continuation sur le territoire.

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