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Une librairie qui ne désemplit pas
Publié dans La Nouvelle République le 27 - 08 - 2019

En Ouganda, 73% de la population adulte est désormais alphabétisée. Le pays part de loin et les progrès enregistrés depuis trois décennies ont permis aux librairies de se développer. Même si elle n'est pas la plus ancienne d'entre elles, Aristoc, à Kampala, a largement contribué au goût pour la lecture des Ougandais.
Des étagères remplies de romans jusqu'au plafond, des étalages plus aérés où sont mis en valeur les beaux livres sur la nature ou encore des ouvrages de cuisine ou de bricolage. A Kampala, la capitale ougandaise, la librairie Aristoc se veut résolument moderne : s'y croisent classes moyennes et expatriés ougandais. «Mais pas seulement, nuance cependant Baati Katende, directrice des relations publiques de l'entreprise. Nous essayons toujours d'inciter ceux qui ont le moins d'argent à venir chez nous. Vous pouvez acheter ici des livres en fin de stock ou d'occasion à partir de 500 shillings [12 centimes d'euro; Ndlr]» Le succès d'Aristoc était loin d'être garanti au début. Magararet Katende, homonyme par coïncidence de Baati, faisait des études de commerce à Nairobi, au Kenya, lorsqu'elle décide de revenir en Ouganda, en 1991, pour créer cette entreprise.
Le pays sort tout juste alors d'une guerre civile éprouvante, et de plusieurs décennies de troubles politiques. De nombreuses rébellions telles que l'Armée de libération du Seigneur (ADF) menacent encore le nouveau régime en place. Le niveau d'alphabétisme et d'éducation est alors très bas, et beaucoup de compatriotes de Margaret s'expriment principalement en luganda, la langue locale. Le livre est surtout considéré comme un objet religieux ou d'apprentissage scolaire. «Mon ambition était d'apporter la culture de la littérature aux Ougandais», affirme Margaret Katende, qui s'exprime peu dans les médias, mais a accepté de nous donner quelques mots sur son ambition et les moyens qu'elle a utilisés pour y parvenir.
Dès le début, Aristoc a voulu se démarquer des autres librairies. «J'ai insisté pour diversifier l'offre de lecture, et proposer des romans étrangers, des livres sur la méditation et les religions ou encore des ouvrages historiques». Et la mécanique a fonctionné. Avec le développement économique du pays et les progrès dans l'éducation, de plus en plus d'Ougandais se sont pris de passion pour le livre. Après son premier magasin sur Kampala Road, dans le centre-ville, Aristoc a ouvert des boutiques dans deux centres commerciaux de la capitale, et a désormais pour ambition de s'implanter dans d'autres villes du pays, là où il existe une demande.
Le pays des jeunes lecteurs
«La culture du livre a considérablement augmenté depuis les débuts d'Aristoc en Ouganda, reprend Baati Katende, et l'offre s'est encore plus diversifiée». Dans les rayons, les clients ont l'embarras du choix. Les best-sellers américains de John Grisham, Robert Ludlum ou Michael Chrichton sont présents, bien sûr, mais «les romans africains sont largement mis en avant», précise Baati, ainsi que les ouvrages sur l'histoire du continent. Les biographies de Mandela, notamment, tiennent une place importante.
Assise dans le tout nouvel espace détente, où l'on peut lire des ouvrages confortablement installés dans des fauteuils en cuir, Janet est absorbée par son roman. «J'aime venir ici pour passer un peu de temps, raconte-t-elle. Là, j'attends une amie qui termine son travail dans un quart d'heure». D'autres, comme Robert, préfèrent «les ouvrages éducatifs, qui vous aident à mieux vous comporter dans la vie». Les livres sur le bien-être personnel font en effet partie des succès du magasin. Mais ce qui saute surtout aux yeux, c'est bien sûr l'espace impressionnant consacré à la littérature enfantine, où l'on trouve des ouvrages pour les tout-petits, mais aussi et de plus en plus pour les adolescents avec les aventures de Harry Potter ou Peter Jackson.
Depuis peu, quelques bandes dessinées ont même fait leur apparition, avec les intégrales cartonnées d'Astérix ou de Tintin. Dans un pays à la démographie galopante - le deuxième pays le plus jeune au monde, avec plus de 50% de la population ayant moins de 15 ans - un tel choix n'est pas étonnant. Au fond du magasin, s'étalent également des rayonnages de jeux. Les décorations pour Noël ont une thématique un peu magique et irréelle, avec un grand arbre en carton peint illuminé. Le but n'est d'ailleurs pas seulement commercial. «Souvent, les jeux accompagnent les livres pour enfants, reprend Baati. Les plus petits apprennent ainsi à multiplier les expériences et à considérer le livre sous leur aspect ludique». Une façon probablement aussi de créer un nouveau réservoir de futurs passionnés de lecture.


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