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Donner la parole aux écrivains du monde entier
Publié dans La Nouvelle République le 03 - 09 - 2019

Depuis 2002, la revue bisannuelle «Siècle 21» aborde les grandes questions de société et les littératures mondiales à travers les regards des auteurs de tous les pays et de toutes les époques. Dans son dernier numéro, qui sort au mois de septembre, les écrivains francophones de Belgique sont à l'honneur.
Hyper-connexion, individualisme, perte de sens… Y a-t-il encore une perspective d'avenir dans nos sociétés post-moderne ? Existe-t-il toujours un projet à long terme ? Depuis sa création, en 2002, c'est ce «vide», caractérisant nos sociétés, qui préoccupe la revue «Siècle 21».
D'où son ambition : donner la parole à «ceux qui ont toujours le dernier mot», à savoir les écrivains, témoins de leurs temps, porteurs d'un discours de vérité sur les hommes.
Une ouverture sur le monde
«Que ce soient des Américains ou des Sud-Africains, on a quelque chose de vrai sur la société où ces gens ont existé», estime Jean Guiloineau, directeur de la publication. «Ce qui est intéressant, c'est quand l'auteur témoigne des contradictions, des faiblesses ou des grandeurs de sa société». «Siècle 21», c'est à la fois des chroniques, des illustrations d'un artiste, et trois dossiers : un consacré à un pays ou une ville, un autre à un écrivain français contemporain, et un dernier sur un thème précis (comme les animaux, dans le dernier numéro). Dans le dernier (été 2019), le dossier de littérature étrangère est consacré aux écrivains francophones de Belgique. «Ce n'est pas un catalogue de textes, c'est un choix. J'ai eu carte blanche pour ce dossier. Je n'ai pas souhaité prendre les écrivains les plus connus afin d'en faire découvrir d'autres», explique Yves Namur, qui a dirigé ce dossier. Que penser du terme «belgitude» ? Y a-t-il une identité propre aux écrivains de la Belgique francophone ? Autant de questions qu'Yves Namur laisse sans réponses, laissant aux lecteurs le soin de se faire une idée à la lecture de ce recueil de plus de trente textes inédits. «Une chose est évidente : la Belgique francophone cultive à merveille l'autodérision, le surréalisme, le genre fantastique», note-t-il. «C'est aussi, et par excellence, le pays des poètes et des irréguliers du langage».
Réflexion et émotion
Tiré à environ 400 exemplaires, «Siècle 21» s'inscrit dans la tradition des revues privilégiant le temps long, celui de la réflexion sur le monde et de l'émotion suscitée par des écrits provenant de tous les pays, de toutes les époques. Littérature tunisienne, mexicaine, indienne,… autant d'exemples de textes mis à l'honneur sur les 17 ans d'existence de la revue. «Si on s'intéresse à son temps, à l'actualité et aux questions sociales, on peut lire des ouvrages de philosophie, sociologie, de bons journaux… mais une des façons possibles, c'est aussi de lire de bons écrivains. Les bons livres sont des miroirs de leur temps», affirme Jérôme Vérain, membre du comité de rédaction. D'où le sous-titre de la revue, «Littérature & Société». «Siècle 21» est également un lieu de débat, où se mêlent différentes visions du monde, parfois antagonistes, par les voix d'écrivains de tout horizon. Et c'est la raison de son succès, selon Jérôme Vérain : «Dans un livre, vous avez le point de vue de l'auteur. Dans les revues, vous avez des regards croisés. C'est pour cela qu'elles arrivent à survivre, parfois miraculeusement, car ce sont des lieux d'expression contradictoire, donc démocratiques.»
Difficultés financières
«Siècle 21» est aussi une revue à l'avenir incertain, qui connaît aujourd'hui d'importantes difficultés financières. Ses ressources proviennent à la fois des abonnés (une centaine d'abonnements) et des subventions. La revue bénéficie ainsi d'une subvention du Centre national du Livre (qui dépend du ministère de la Culture), d'environ 2 500 euros. Elle disposait également d'une subvention de la région Ile-de-France (environ 1 500 euros par an), qui a été coupée par la nouvelle équipe élue à la suite des élections régionales en 2015. «Ce n'était pas des sommes extraordinaires, elles nous permettaient de payer l'imprimeur, la principale charge financière, et aussi les frais pour les abonnés. Ce sont des politiques que je ne comprends pas très bien, qui nous mettent en danger», déplore Jean Guiloineau. La revue est disponible en librairie et dispose d'un site internet, permettant de relire et de commander les anciens numéros. Le prochain, prévu pour novembre, sera consacré à la littérature colombienne et aura un dossier sur l'écrivaine Annie Ernaux.


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