«Individualisé une institution qui va contrôler dès le début jusqu'à la fin les opérations du scrutin présidentielle sans aucune intervention que ce soit de la part du pouvoir ou de l'administration, va garantir l'intégrité des élections présidentielles », c'est ce qu'a indiqué, le président du Conseil consultatif de l'Instance de médiation et de dialogue, Mohamed Bekat Berkani, parlant de la légitimité des prochaines élections présidentielles menées par cette institution. Il a ajouté dans ce sens qu'avec « la qualité de la personne » qui managera cette institution, va donner, selon lui, plus de transparence et de légitimité. Intervenant sur les ondes de la radio chaîne III, M. Berkani a signalé, qu'après des mois de travail le panel de médiation et de dialogue est parvenu à une conclusion qu'il faudrait une institution qui puisse «organiser, contrôler, et annoncer» les résultats des élections présidentielles d'une manière indépendante de l'administration pour pouvoir avoir cette crédibilité que l'élection a perdue depuis longtemps en Algérie, a-t-il ajouté. Il a rappelé de même que durant ces activités le Panel a eu à rencontrer 24 partis politiques, à l'exclusion, dit-il, de ceux qui ont été à l'origine de la « tragédie nationale », de même que quelques 300 associations locales et nationales et de la Société civile. Selon lui les travaux du conseil lui ont permis de parvenir à un « minimum de consensus » qui devrait « donner la parole au peuple à travers les urnes ». L'intervenant a révélé que le rapport, ayant contenu toutes les conclusions retenues, sera remis incessamment au chef de l'Etat, Abdelkader Bensalah, tout en précisant qu' « il est tout à fait près ». Pour ce qui est de la composition de ladite institution, l'intervenant précise qu'elle sera notamment composée de personnes « en rupture de banc avec le système » et qu'elle regroupera, entre autres, des magistrats, des avocats, des personnalités nationales et des représentants de la communauté Algérienne à l'étranger, aux fins, dit-il, de garantir la transparence et l'intégrité des premières élections présidentielles libres. Pour le Dr Bekkat Berkani, il faudrait asseoir la légitimité pour pouvoir entrer dans la légalité. A ce propos il considère qu'organiser des élections dans trois mois «c'est largement le temps » ajoutant qu'on ne pouvait continuer à « palabrer pendant des mois et des mois » pour désigner un chef d'Etat à la tête du pays afin de pouvoir faire face aux défis de toute nature qui l'attendent à l'avenir. Abordant la revendication d'une certaine partie de la population pour une période de transition, Berkani a précisé que les périodes de transition dans le monde ont toutes échoué, en ajoutant que depuis le 22 févier l'Algérie est en période de transition et de redistribution des rôles et des responsabilités.