Pour la 36ème semaine consécutive, les étudiants n'ont toujours pas lâché prise. Ils ont entamé, hier, leur mouvement de protestation à Alger, réclamant toujours le changement radical du système et en réitérant leurs revendications constituantes. 10h30, les étudiants occupent leur point de départ, la place des Martyrs. Depuis quelques semaines, les citoyens soutiennent ce mouvement des étudiants. Ils les accompagnent durant toute leur marche, en scandant avec eux des slogans hostile au système. Malgré le fait que les étudiants ont subit une forte répression durant les semaines précédentes par les forces d'ordre, ils tiennent toujours à leur combat. Les étudiants ont entamé leur marche tous déterminés et unis, pancartes à la main sous des slogans hostiles au pouvoir. Depuis plus de 22 semaines, ils ne songent pas lâcher prise. Ils réitèrent leurs revendications constituantes, appelant le gouvernement à procéder à des changements politiques profonds, sans oublier d'améliorer leurs conditions précaires que vit l'universitaire algérien aujourd'hui. Les étudiants ont traversé la rue Abane Ramdane et celle de Bab Azzoune ont brandissant des pancartes sur lesquelles, nous pouvons lire, « Dawla madaniya machi 3askariya » (Etat civil et non militaire), «Pouvoir assassin», «Libérez la justice, libérez le pays». « Ba3oha el khawana» (Les traitres ont vendu le pays), mais aussi «Pas de vote » et «ulach l'vote» ou encore «Alah o Akbar awal november», un slogan qui renvoie à la célébration du 65e anniversaire du déclenchement de la Guerre de libération d'Algérie. Ils appellent toujours à une «nouvelle République indépendante et démocratique», et au changement du système politique algérien. «Le pessimisme gagne nos émotions de jours en jours. Nous redoutons d'aller vers une crise sans issue». «La jeunesse se réveille et prend son avenir en main»… Les milliers de jeunes manifestants ont exprimé de manière pacifique leur attachement à l'unité du peuple. Les étudiants affichaient des slogans comme : «Exiger des comptes aux corrompus» et «yatnahaou gaâ» (qu'ils partent tous). Les manifestants, dont la plupart brandissaient le drapeau national, hissaient des banderoles appelant au départ de tous les symboles du système de Bouteflika et scandaient des slogans à l'instar de: «Pouvoir au peuple» et «Nous voulons une Algérie démocratique». Les étudiants réclament également la poursuite en justice des têtes de la corruption et des responsables du pillage de l'argent public, tout en exigeant une justice libre et autonome dans cette mission. Les étudiants se sont également mobilisés dans plusieurs villes du pays. Tizi Ouzou, Béjaïa, Bouira. Les étudiants ont réitéré leur rejet de l'élection présidentielle et réclament la libération de tous les détenus d'opinion emprisonnés pour avoir revendiqués une Algérie libre et démocratique.