En 12 ans de règne, Mohamed Raouraoua, alors président de la Fédération algérienne de football, n'a pas communiqué tous les chiffres, lors des différents rendez-vous, des assemblées générales ordinaires ou autres. A son départ de la FAF, les comptes étaient crédités, à la date du 21 mars 2017, du montant total de : 7 305 454 907,94 DA soit plus de 730 milliards de centimes, mis à la disposition du nouveau patron, Kheireddine Zetchi et son bureau pour mener à bon port leur mission, notamment celle de la construction des quatre pôles de formation promis dans les différentes régions du pays. Selon le site électronique «Foot Afrique» qui déterre un dossier qui a donné racines, il explique comment des hommes qui se donnaient l'allure de cadres exemplaires, prêts à reprendre les commandes de toutes instances, pourvu que celles-ci soient débarrassées de ceux qui seraient à l'origine de la très mauvaise gestion. L'on se rappelle de ces déclarations qui séduisaient ceux qui souhaitaient qu'ils reviennent vite pour redonner un souffle nouveau à la FAF. Commentaires, analyses et déclarations fusaient de partout jusqu'à en faire de cet homme : un exemple. Au début du mois de mai 2019, Mohamed Raouraoua jetait un pavé dans la marre. «Je sais qui a volé 12 milliards de centimes des caisses de la Fédération algérienne de football», avait-il déclaré à la presse. A la question de savoir qui est au juste ce «voleur», Raouraoua disait que pour le moment, il ne peut pas citer son nom ! «... Parfois ce sont ceux qui ont volé qui s'empressent d'accuser les autres de vol. On dit souvent que la meilleure façon de se défendre, c'est d'attaquer». Aujourd'hui, le journal «Foot Afrique» révèle que «cet ex-président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, en l'occurrence est à l'origine d'une perte sèche de 1 400 milliards de centimes pour l'instance qu'il a quittée en 2017». On dépoussière l'album et on fait revivre les différents constats révélés par les médias, en l'occurrence cette déclaration «alors qu'il siégeait au Comex de la CAF et de la FIFA, Mohamed Rauraoua avait dans un acte de fierté mal placée, annoncé en grande pompe que la FAF avait assez d'argent pour refuser les subventions de l'Etat». Rafraichissant la mémoire à ses lecteurs, il rappellera que cette aide est «une aide au développements de la discipline qui se chiffre à 350 milliards par an». Sauf, qu'il faudrait oser poser cette sacrée question : qui a dépensé cette énorme somme ? Dans quelle infrastructure, matchs, missions ou joueurs... ? et à «Foot Afrique» de s'interroger puisque «cette somme ne rentre plus dans les caisses de la FAF depuis 2016 et qui aurait permis, à titre d'exemple, de prendre en charge le football amateur en ces temps de crise» et de conclure «tout cela ne l'a pas empêché d'amasser une fortune personnelle grâce aux affaires du football et de trouver une planque à l'Union arabe de football».